Présidentielle américaine : Hillary Clinton a gagné au Nouveau-Mexique
Article du 15/02/2008
La confirmation de la victoire d’Hillary Clinton au Nouveau-Mexique marque un arrêt dans l’envolée de Barack Obama qui a engrangé les succès récemment.
Le parti démocrate du Nouveau-Mexique (sud-ouest) a annoncé hier les résultats définitifs de la primaire du 5 février. La victoire de l’ex-Première dame lui garantit 14 des 12 délégués attribués à l’Etat dans la perspective de la convention du parti fin août à Denver.
Les deux candidats démocrates sont désormais crédités par RealClearPolitics de respectivement 1 289 délégués pour Barack Obama et 1 237 pour Hillary Clinton. L’un des deux devra franchir le seul de 2 025 pour s’assurer l’investiture du parti.
Ils attendent avec impatience le prochain grand rendez-vous, dans l’ Ohio le 4 mars. Hillary Clinton, qui a besoin de cette victoire, y semble bien placée pour le moment, créditée de 55 % des intentions de vote contre 34 % pour Barack Obama par l’institut de sondage de l’Université Quinnipiac. « L’Ohio a une démographie qui correspond le mieux possible à Mme Clinton », a souligné un directeur de l’institut de sondage Quinnipiac, Peter Brown. « C’est l’Amérique des cols-bleus, avec un taux de démocrates diplômés ou noirs plus réduit que dans d’autres Etats où Obama l’a emporté. Si Clinton ne gagne pas la primaire là, on voit très difficilement comment elle peut stopper Obama ».
Barack Obama a cependant un atout dans l’Ohio, le soutien des présidents de trois syndicats influents, qui ont dénoncé hier le soutien d’Hillary Clinton aux accords de libre-échange et notamment à l’Alena, entré en vigueur depuis 1994 avec le Canada et le Mexique - des accusations « fausses », selon la candidate.
Les deux adversaires démocrates rivalisent de discours destinés à rassurer la classe ouvrière, en proposant tous deux d’investir lourdement dans l’économie « verte », de supprimer les baisses d’impôts accordées aux plus riches par l’administration Bush, de relever le salaire minimum, et de s’en prendre aux bénéfices des compagnies pétrolières.
