France Bourse
Abonnez-vous

Présidentielle américaine : Ne pas gâcher sa chance

Article du 10/03/2008

Tel est désormais l’objectif des leaders démocrates lancés dans la course à la présidentielle américaine. Si les prétendants à l’investiture se sont pour le moment livrés à une lutte fratricide afin d’engranger les succès lors des primaires, cette rivalité risque d’hypothéquer leurs chances de victoire lors de la présidentielle de novembre si elle persiste.
« Le fait que nous soyons divisés est la seule chose qui puisse nous faire battre », a ainsi déclaré le président du parti démocrate, Howard Dean, sur la chaîne de télévision ABC.
Pour battre le candidat républicain, John McCain, le parti démocrate doit absolument respecter les règles établies à l’avance pour désigner son champion, afin que « le camp perdant (celui de Barack Obama ou d’Hillary Clinton) soit persuadé qu’il a été traité équitablement » et n’hésite pas une seconde à rallier le candidat désigné, a-t-il ajouté.
Or, pour le moment, les deux figures démocrates sont encore dans l’adversité et leurs échanges, lors des derniers shows politiques télévisés, ont été vifs.
Après une série de défaites, Hillary Clinton s’est spectaculairement replacée dans la course la semaine dernière en remportant les primaires du Texas et de l’Ohio. Mais cela n’a pas empêché son rival de recueillir 61 % des voix samedi lors du « caucus » dans le petit Etat du Wyoming (centre).
Selon le site indépendant RealClearPolitics, le jeune sénateur noir compte désormais 1 588 délégués contre 1 465 pour l’ex-Première dame. La course est, depuis le début soit depuis huit semaines, serrée. Aucun des deux ne semble en mesure d’atteindre le seuil des 2 025 délégués nécessaires pour s’assurer de l’investiture du parti lors de la convention du parti démocrate qui sera officiellement chargée de désigner un candidat fin août. La prochaine étape se jouera dans l’Etat du Mississippi demain et surtout en Pennsylvanie le 22 avril.
Lors de la convention démocrate, le rôle des 796 super-délégués, ces élus et dignitaires du parti habilités à voter comme ils l’entendent sera donc décisif - sauf, peut-être, si les Etats du Michigan et de Floride, privés actuellement de leurs délégués pour avoir désobéi aux règles du parti en avançant leurs primaires en janvier, ont leur mot à dire. Dans ces deux Etats, il n’y avait pas eu de campagne - Barack Obama s’était même retiré des listes dans le Michigan - et Hillary Clinton l’avait largement emporté, ce qui pousse ses partisans à réclamer que les délégués élus à cette occasion soient pris en compte.
Dimanche, Howard Dean a évoqué deux solutions possibles : inviter les délégués élus en janvier mais en les répartissant à 50-50 entre les deux candidats ou organiser un nouveau scrutin par correspondance. Cependant, en Floride, le scrutin pose une série de problèmes légaux mais aussi financiers puisque l’Etat et la branche nationale du parti démocrate ont déjà annoncé qu’ils refuseraient de payer les 5 millions de dollars nécessaires à son organisation.
Quant à la répartition 50-50, elle suscite une vive réaction du camp Clinton, qui refuse de voir ses délégués transformés en partisans de Barack Obama.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales