La conférence d’Annapolis a donné le coup d’envoi à de nouvelles négociations sur la situation au Proche-Orient.
La deuxième étape avait lieu aujourd’hui à Paris où se sont retrouvés les représentants de 90 délégations, parmi lesquels le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni.
Une revendication s’est faite entendre : celle du président palestinien Mahmoud Abbas qui a appelé la communauté internationale à fournir rapidement 5,6 milliards de dollars d’aide aux Palestiniens pour éviter une « catastrophe totale » dans les Territoires. Il s’agit pour eux de financer un ambitieux plan de développement sur trois ans (2008-2010) destiné à doter un futur Etat palestinien d’institutions solides et d’une économie viable.
Un appel motivé alors que cette conférence de Paris s’intitule également conférence des donateurs. « Offrez aux peuples d’Israël et de Palestine le plus beau des cadeaux : la paix ! », a lancé le président français Nicolas Sarkozy en ouvrant la conférence. « Soyez à la hauteur de l’enjeu ! Soyez généreux ! Soyez audacieux (...) nous n’en pouvons plus de la guerre ! », a-t-il ajouté. La France a ainsi annoncé débloquer 300 millions de dollars sur trois ans pour soutenir financièrement l’émergence d’un Etat palestinien, a annoncé le président de la République. « La France versera 25 millions d’euros d’aide budgétaire dès demain pour que, dès le début du mois de janvier, les Palestiniens puissent faire face à leurs besoins les plus criants », a-t-il ajouté.
L’Allemagne promet 200 millions d’euros (près de 300 millions de dollars).
La Commission européenne devrait pour sa part débloquer 650 millions de dollars pour 2008, a annoncé le commissaire européen aux Relations extérieures, l’Autrichienne Benita Ferrero-Waldner. L’Europe est le principal contributeur d’aide aux Palestiniens.
Les Etats-Unis devraient annoncer une contribution de plus de 550 millions de dollars pour 2008.
La réunion doit se terminer en fin d'après-midi, avec l’annonce officielle du montant global d’aide qui aura été promis.
Au-delà de l’aspect économique, la communauté internationale entend aussi renouveler son appui politique aux efforts de paix après la conférence d’Annapolis où Israéliens et Palestiniens se sont engagés à oeuvrer en vue d’un Etat palestinien fin 2008.
La conférence de Paris doit également permettre, en filigrane, de conforter l’Autorité palestinienne face au mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.
