Italie : Silvio Berlusconi a formé un gouvernement restreint
Article du 09/05/2008
Douze hommes autour de Silvio Berlusconi. Le nouveau leader italien a formé un gouvernement restreint de douze ministres avec portefeuille et de neuf ministres sans portefeuille (sans budget indépendant). En vertu d’une loi adoptée fin 2007, le nombre de ministres a été fortement réduit par rapport au gouvernement sortant de Romano Prodi (2006-2008) qui avait battu tous les records avec 103 membres au total, dont 26 ministres, contre 99 à celui de Silvio Berlusconi (2001-2006).
Silvio Berlusconi a annoncé mercredi soir la composition de son gouvernement à la surprise générale immédiatement après une rencontre avec le chef de l’Etat Giorgio Napolitano qui venait de le charger de former la nouvelle équipe. Jamais la formation d’un gouvernement n’avait été annoncée aussi rapidement. D’autant plus que cette équipe est le fruit du rassemblement de deux partis politiques, d’où d’âpres tractations sans doute.
Les deux principaux ministres sont des têtes connues. M. Tremonti avait déjà été ministre des Finances de l’éphémère premier gouvernement Berlusconi en 1994 puis ministre de l’Economie de 2001 à 2004 et de fin 2005 à mi-2006. M. Frattini, qui a été commissaire européen pendant plus de trois ans, doit toute sa carrière politique à Silvio Berlusconi dont il a déjà été le chef de la diplomatie.
Ce gouvernement va devoir affronter une conjoncture très morose, marquée par un brusque ralentissement de la croissance à seulement + 0,6 % pour l’année, après une hausse de 1,5 % l’an dernier. « Il Cavaliere » va devoir tenir ses promesses sur Alitalia, le dossier industriel le plus sensible, ayant promis de trouver un consortium d’investisseurs italiens en mesure de reprendre la compagnie après le retrait d’Air France-KLM. Silvio Berlusconi devra aussi convaincre Bruxelles que le prêt d’urgence de 300 millions d’euros consenti à la compagnie pour éviter la faillite ne constitue pas une aide d’Etat. Enfin, il a fait du problème des ordures à Naples (sud) l’une des priorités de son début de mandat.