Nouveau coup dur pour le chef du gouvernement italien Romano Prodi : la démission du ministre de la Justice, Clemente Mastella, fragilise une majorité déjà branlante. Or, le ministre est le dirigeant de l’Udeur, un petit parti catholique de centre-gauche, l’une des formations dont le soutien est essentiel au gouvernement de Romano Prodi. Et son parti qui compte trois sénateurs pourrait réexaminer son soutien au gouvernement.
Cette démission intervient alors « que la situation politique est très tendue », explique Marc Lazar, politologue spécialiste de l’Italie. En effet, hier, la Cour constitutionnelle a annoncé en son feu vert au référendum d’initiative populaire visant à modifier l’actuelle loi électorale, un projet auquel Clemente Mastella est totalement opposé. L’éventuel succès de cette consultation, supposant la participation d’au moins 50 % des électeurs, éliminerait les petits partis tels que le sien de la compétition politique.
La démission de Clemente Mastella est également liée à la justice qui se pencherait actuellement sur les actes de son épouse, femme politique en Campanie.
