Italie : les salariés disent oui à la réforme des retraites
Article du 11/10/2007
Réformer la protection sociale et les retraites en Italie. La population a répondu « oui » lors d’un référendum organisé par les syndicats italiens.
« Les résultats vont au-delà de ceux de la consultation de 1995 » sur une précédente réforme des retraites qui avait été approuvée par environ 65% des salariés, a affirmé jeudi Raffaelle Bonanni, secrétaire générale de la CISL, l'une des trois confédérations syndicales qui a organisé la consultation.
Entre 70% et 80% des salariés ont voté en faveur du protocole sur la réforme de l'Etat providence conclu en juillet entre le gouvernement et les partenaires sociaux, avait affirmé dès mercredi soir les syndicats, se fondant sur un décompte partiel.
Le dépouillement des résultats du referendum organisé au sein des entreprises doit s'achever dans la journée de jeudi et les résultats définitifs doivent être publiés vendredi, peu avant le Conseil des ministres qui doit approuver le protocole.
La gauche radicale (communistes et Verts) de la coalition dirigée par Romano Prodi, qui veut renégocier l'accord, serait affaibli par une large victoire du « oui ».
Il s'agit d'un résultat « prévu et bienvenu pour Romano Prodi », estime Stefano Folli, dans un éditorial d'Il Sole 24 Ore qui juge cependant qu'il ne s'agit que d'un répit. « Le combat habituel reprendra au Parlement avec le jeu des amendements et des négociations », prévient-il.
Quinze millions de personnes, salariés mais aussi chômeurs et retraités, étaient concernés par la consultation qui s'est tenue de lundi à mercredi. Les syndicats s'attendent à une participation d'environ 5 millions de personnes.
Le « référendum », sans valeur contraignante, portait sur l'accord prévoyant le relèvement de l'âge de la retraite de 57 ans actuellement à 60 ans en 2011 avec 36 années de cotisations. La précédente réforme, votée par la droite, prévoyait de relever l'âge minimum à 60 ans dès 2008. L'accord comprend aussi des dispositions sur le travail précaire et le départ en retraite anticipée pour les salariés exerçant des professions dites « pénibles ».
