Il a perdu. Roman Prodi n’a pas réuni la confiance des Sénateurs italiennes qui lui permettaient de conserver son poste de chef du gouvernement. Il a donc démissionné hier soir dans la foulée de ce cuisant désaveu, laissant une Italie étêtée et dont le gouvernement de coalition battait de l’aile depuis pas mal de temps déjà.
Il revient désormais au président italien Giorgio Napolitano de décider ou non de nouvelles élections. Il doit recevoir aujourd’hui les présidents des deux chambres.
Hier soir, la droite ne cachait pas sa satisfaction. A gauche, on redoutait la tenue d’élections anticipées qui marqueraient sans doute l’échec de ce côté si de l’éventail politique, au vu des récents sondages d’opinion. La gauche réclame le vote d’une nouvelle loi électorale avant de retourner aux urnes.
Le président de la République devra donc décider s’il convoque des élections anticipées ou opte pour la formation d’un gouvernement de transition pour quelques mois, le temps de réformer la loi électorale. Pour le moment, le président Napolitano s’est toujours opposé à un retour aux urnes dans les conditions actuelles. Toutefois, les délais sont extrêmement courts pour trouver un accord sur une nouvelle loi électorale : ou bien la réforme est adoptée par le Parlement avant la mi-juin ou bien elle sera soumise à cette date à un référendum d’initiative populaire auquel la Cour constitutionnelle a donné son feu vert le 16 janvier. En cas d’élections anticipées, le référendum ne serait pas annulé mais reporté d’un an.