Le pouvoir est en pleine vacance en Italie. Le désaveu de Romano Prodi a propulsé la chute d’un gouvernement de coalition déjà bien fragilisé. Reste à lui trouver un successeur. C’est la mission confiée par le président italien Giorgio Napolitano au président du Sénat Franco Marini.
Ce dernier a reçu les différentes forces politiques de l’Italie. Un tour d’horizon qui se terminait ce matin par un entretien avec les leaders de droite, Gianfranco Fini, chef d’Alliance nationale (droite conservatrice, deuxième parti d’opposition), et Silvio Berlusconi. Tous deux réclament la dissolution du Parlement au plus vite et l’organisation d’élections législatives anticipées en avril.
A gauche, Walter Veltroni, maire de Rome et chef du Parti démocrate (PD, principal parti de gauche), également reçu par le président du Sénat dans la matinée, exige toujours que la loi électorale soit réformée avant tout retour aux urnes.
C’est entre ces deux conceptions, on le voit clairement opposées, que devra naviguer Franco Marini. Le président du Sénat doit rendre compte de sa mission au chef de l’Etat, peut-être dès ce soir, et l’échec semble patent. Face au blocage de la droite, donnée gagnante en cas d’élections anticipées, Giorgio Napolitano n’aurait d'autre choix que de dissoudre le Parlement. Le scrutin devrait ensuite avoir lieu 45 jours au plus tôt après la dissolution des chambres parlementaires.
