C’est le président du Sénat italien Franco Marini, 74 ans, qui hérite de l’inextricable situation politique italienne. Après le désaveu et la démission de Romano Prodi, le président de la République italienne avait le choix entre plusieurs solutions politiques, toutes aussi scabreuses, toutes autant contestées. Il a choisi de laisser les rênes du pouvoir au président du Sénat.
Sa « mission impossible » : trouver un accord sur une réforme électorale. L’actuelle loi électorale, qui permet à des petits partis ayant obtenu moins de 2 % des voix d’entrer au Parlement, favorise l’instabilité. Elle a handicapé le gouvernement Prodi, soumis à la pression constante et au chantage des 13 partis de sa coalition de centre-gauche durant ses 20 mois de pouvoir.
Mais la tâche de Franco Marini semble vouée à l’échec tant un accord entre les forces politiques sur une réforme de la loi électorale paraît impossible.
L’ensemble des partis de droite réclame des élections anticipées. Pour son leader, Silvio Berlusconi, la loi électorale n’a « pas besoin d’être changée ». La Ligue du Nord (droite populiste) a annoncé qu’elle ne participerait pas aux consultations du président du Sénat.
A gauche, on redoute des élections anticipées car les sondages ne sont guère favorables en ce moment. Et l’optimisme quant aux débouchés de la gouvernance intérimaire de Franco Marini n’est pas de mise.