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Italie : Silvio Berlusconi trace sa feuille de route

Article du 13/05/2008

Deux sujets au menu du jour : l’immigration et la croissance. Le tout nouveau gouvernement Berlusconi entend bien s’attaquer aux principaux problèmes de l’économie et de la société italienne.
Alors que l’Italie est en queue de peloton en Europe avec une prévision de 0,6 % de hausse du PIB en 2008, le « Cavaliere » a avertit : « l’Italie n’a plus de temps à perdre ». Pour Silvio Berlusconi, la croissance est la solution à tous les maux de l’Italie et « le pays doit se relever. Il a toutes les capacités pour se remettre en marche et ouvrir (...) une phase de croissance », a déclaré le nouveau leader italien pendant un discours d'une trentaine de minutes qui lui a servi à fixer sa « feuille de route »
Concernant l’immigration, l’autre sujet fâcheux, Silvio Berlusconi n’a pas mâché ses mots, donnant des gages à son allié de la Ligue du Nord. L’Italie doit « rester le patron dans sa propre maison », a-t-il dit, alors que le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, issu du parti populiste et xénophobe de la Ligue du Nord, prépare un train de mesures contre l’immigration clandestine, visant en particulier les Roumains. Toutefois, sa marge de manoeuvre est limitée par l’obligation de respecter les normes de l’Union Européenne.
Selon la presse, le tour de vis serait sérieux : création d’un délit d’immigration clandestine, prolongement de la durée de placement dans les centres de rétention, limitation des possibilités de regroupement familial par le biais notamment de tests ADN, utilisation des vedettes de la Marine pour repousser en haute mer les embarcations transportant des clandestins vers les côtes italiennes. Ces mesures ne manqueront pas de soulever une polémique au sein du pays et à Bruxelles. La droite a pourtant axé sa campagne électorale sur la sécurité, exploitant plusieurs affaires, notamment des viols, mettant en cause des ressortissants de Roumanie.
Par ailleurs, Silvio Berlusconi a appelé l’opposition de gauche à un « dialogue transparent », bien conscient d’avoir besoin du soutien de l’opposition pour les réformes institutionnelles qu’il a promises, parmi lesquelles un renforcement des pouvoirs du chef de gouvernement.
Il a aussi promis l’instauration d’un « fédéralisme fiscal solidaire » à la Ligue du Nord , son allié politique, qui veut que les régions du nord du pays, plus riches et plus industrialisées, conservent une plus grande part des impôts qu’elles collectent.
Alors que le prochain conseil des ministres aura symboliquement lieu à Naples, le leader italien a également assuré que « le scandale des déchets prendra fin ». La ville et sa région sont confrontées à ce problème depuis 14 ans.
Sur le plan de la politique extérieure, il a enfin revendiqué pour son pays un rôle de « pilier de l’amitié entre l’Europe et les Etats-Unis », fort de ses excellentes relations avec le président George W. Bush.

Francebourse.com, avec AFP


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