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Italie : Silvio Berlusconi reprend les rênes du pouvoir

Article du 15/04/2008

L’épisode de la gauche au pouvoir n’aura finalement été que de courte durée. Silvio Berlusconi remporte franchement les législatives italiennes. La droite dirigée par le milliardaire a obtenu la majorité absolue au Sénat et à la Chambre des députés, selon les résultats officiels définitifs publiés ce matin.
A la Chambre, la droite devrait avoir 340 sièges sur 630, contre 239 à la gauche. Au Sénat, la droite aura également la majorité absolue de 171 sièges sur 315. La coalition de droite dirigée par Silvio Berlusconi a donc largement battu le centre-gauche de Walter Veltroni, l’ex-maire de Rome. Ce dernier portait le lourd héritage des vingt mois du gouvernement Prodi qui a battu des records d’impopularité et dont l’image a été ternie par la crise des déchets à Naples.
C’est la troisième fois que « Il Cavaliere », 71 ans, accède au pouvoir. En avril 2006, après un mandat de cinq ans et un bilan controversé, le magnat des médias avait été battu par son vieil adversaire de gauche Romano Prodi. Mais la mandature de ce dernier a été un échec et son gouvernement a chuté en janvier dernier, entraînant des élections législatives anticipées.
Le nouveau mandat de Silvio Berlusconi ne sera sans doute pas facile, compte tenu de la situation économique du pays et de la conjoncture internationale. « Il est clair que la réalisation de notre programme est conditionnée par trois éléments essentiels (...) l’actuelle crise économique dans le monde et en Italie, les contraintes du traité européen et l’équilibre précaire des comptes publics », écrit avec prudence Silvio Berlusconi en préambule de son programme.
Hier soir, le futur chef du gouvernement italien a annoncé « des mois difficiles » qui « demanderaient un grand courage » de la part des Italiens. Il ne tiendra peut-être pas toutes ses promesses électorales notamment de travaux d’infrastructures (relance du projet de pont sur le détroit de Messine pour relier la Sicile au reste de l’Italie qui avait été enterré par le gouvernement Prodi ; renforcement des grands ports et accélération du développement du réseau ferré à grande vitesse) et de baisses d’impôts (suppression de l’impôt immobilier sur la résidence principale, « bonus bébé » de 1 000 euros, réduction progressive de la TVA sur les produits destinés aux nouveaux-nés, construction de nouvelles crèches).
Dans son programme, Silvio Berlusconi évoquait également ses projets de rééquilibrage des comptes publics (poursuite de la lutte contre la fraude fiscale, vente d’une partie du patrimoine immobilier pour financer les dépenses publiques qui seront diminuées progressivement d’un point de PIB, fin des amnisties fiscales), des mesures de sécurité (« augmentation progressive » des ressources destinées aux forces de l’ordre dont le nombre serait augmenté), d’aides aux régions du Sud défavorisé, des mesures sur l’immigration (pas de nouvelle vague de régularisations, construction de centres pour l’identification, suivie de l’expulsion, des immigrés clandestins, envisagée), des efforts pour dynamiser son commerce extérieur… ce qui pourrait découler de ce programme pourrait être « allégé ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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