Les bureaux de vote ont rouvert ce matin en Italie pour le deuxième jour des législatives anticipées. Le vainqueur du scrutin qui sera le prochain chef de gouvernement doit être connu ce soir, sauf en cas de résultat très serré.
Le chef de la droite Silvio Berlusconi, 71 ans, est donné gagnant par les sondages face à l’ex-maire de Rome de centre gauche, Walter Veltroni, 52 ans,. Les sondages prédisent un retour au pouvoir pour la troisième fois de Silvio Berlusconi à la tête du nouveau Parti du peuple de la liberté (PDL) qui regroupe ses alliés d’Alliance nationale (conservateur) et de la Ligue du nord (régionaliste et populiste) mais l’inconnue du scrutin est la majorité dont il disposera au Sénat. Une majorité en voix dans le pays ne signifie pas nécessairement une majorité au Sénat en raison d’une loi électorale qui attribue la prime de majorité au parti vainqueur sur une base régionale. Le PD et le PDL ont donc appelé à « voter utile » pour éviter un éparpillement des voix tout au long d’une campagne considérée comme très ennuyeuse et dominée par des promesses de baisse d’impôts.
En cas de match nul au Sénat, Silvio Berlusconi serait contraint de négocier des alliances. Une telle situation pourrait voir le chef de l’UDC Pier Ferdinando Casini jouer un rôle d’arbitre mais Walter Veltroni pourrait aussi accepter d’appuyer un gouvernement de droite pour faire les réformes indispensables à la remise en marche du pays, en particulier la loi électorale.
Pour ces deuxièmes élections en l’espace de deux ans, la participation s’est inscrite en baisse notable lors de la première journée du scrutin hier : elle a atteint 62,5 % en baisse de 4 points par rapport à 2006, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Le taux de participation dépasse régulièrement les 80 % en Italie pour ce type d’élections depuis plus de 25 ans.
Ces élections anticipées ont été provoquées par la chute fin janvier du gouvernement de Romani Prodi, dont la coalition de gauche avait été élue de justesse en avril 2006.
