La colère de la population serbe n’a pas tardé à se manifester après la proclamation de l’indépendance du Kosovo.
La force de l’Otan (KFOR), qui assure la sécurité au Kosovo depuis 1999, s’est déployée hier après des incidents à deux points de passage entre la Serbie et la partie nord du Kosovo, une région peuplée en majorité de quelque 40 000 Serbes sur un total de 120 000 restés au Kosovo après la guerre. Les deux postes frontières pris d’assaut et en partie détruits ont été fermés.
La KFOR et la MINUK (mission de l’ONU au Kosovo) ont condamné ces attaques. A Belgrade, le président serbe Boris Tadic a lancé un appel au calme malgré son opposition à l’indépendance kosovare.
Les Européens vont envoyer 1 900 policiers et juristes au Kosovo, dont la majorité des pays de l’UE, parmi lesquels la France et la Grande-Bretagne, ainsi que les Etats-Unis, ont reconnu lundi l’indépendance.