Faute d’accord entre Serbes et Kosovars albanais sur le statut du Kosovo durant les trois jours de négociations, dites de la dernière chance, à Baden en Autriche, le président kosovar albanais Fatmir Sejdiu a évoqué la perspective d’une déclaration d’indépendance « très rapidement ».
« Notre souhait est de construire un Etat démocratique » respectant « les valeurs européennes les plus élevées », a déclaré Fatmir Sejdiu en précisant que, dans ce nouvel Etat, « tous les citoyens seront égaux et qu’une attention particulière serait apportée aux minorités » à l’adresse des 10 % de Serbes sur une population de 2 millions d’habitants du Kosovo.
La Serbie « annulera » toute décision des autorités kosovares sur une éventuelle indépendance de la province serbe du Kosovo, a immédiatement répliqué le président serbe Boris Tadic, en promettant de s’abstenir de toute violence. Il a souligné que la Serbie ne reconnaissait actuellement que la légitimité de la dernière résolution (1244) du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Kosovo, adoptée en 1999 et qui stipule l’intégrité territoriale de la Serbie et sa souveraineté sur le Kosovo, sa province du sud.
L’ONU a fixé la date du 10 décembre pour la clôture des négociations sur le statut du Kosovo et la remise du rapport de la troïka de médiateurs russe, américain et européen, sous l’égide de laquelle les discussions ont eu lieu depuis août.