Serbes et Kosovars se réunissent aujourd’hui pour tenter de trouver un compromis sur le futur statut de la province indépendantiste du Kosovo, administrée depuis 1999 par l’Organisation des Nations unies (ONU).
Les deux derniers récents rendez-vous à Vienne et Bruxelles n’ont pas permis de progresser.
Si les responsables serbes se sont dits prêts ce week-end à faire des efforts pour trouver un compromis sur le statut du Kosovo, ils ont toutefois souligné qu’il ne saurait être question « de franchir la ligne rouge de l’indépendance », selon les termes du chef de la diplomatie. Toute solution doit « préserver l’intégrité territoriale de la Serbie », selon lui. Le président serbe Tadic plaide lui en faveur d’une « autonomie substantielle pour le Kosovo ».
Côté kosovar, on ne semble pas exclure un accord « si Belgrade le veut », selon le Premier ministre. « S’ils sont assez courageux pour prendre leurs distances avec le passé et accepter la réalité alors nous pourrons arriver à un accord », a-t-il ajouté, en réitérant que « la seule solution acceptable est l’indépendance pour le Kosovo ».
En l'absence de compromis à l’issue de ce sommet, le parlement kosovar devrait vraisemblablement proclamer l’indépendance du Kosovo peu après le 10 décembre, date fixée par l’ONU pour la remise d’un rapport sur ce dossier. Toutefois, les Kosovars n’entreprendront rien sans l’accord de Washington et de l’Union européenne.