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Serbie : La présidentielle se joue autour du Kosovo et du rapprochement européen

Article du 21/01/2008

Hier, c’était jour de vote en Serbie : les électeurs serbes étaient conviés aux urnes pour le premier tour d’une élection présidentielle cruciale opposant un candidat favorable à l’Union européenne à un ultranationaliste.
En effet, ce premier tour s’est résumé à une lutte entre le président sortant Boris Tadic, 50 ans, un réformateur pro-UE, et l’ultranationaliste eurosceptique Tomislav Nikolic, 55 ans, malgré la présence de sept autres candidats. Avant le scrutin, aucun des deux ne semblait en mesure d’obtenir plus de 50 % des voix au premier tour les observateurs envisageaient un second tour le 3 février. De facto, les deux candidats sont restés dans un mouchoir de poche. Toutefois, le candidat Tomislav Nikolic du Parti radical serbe (SRS, ultranationaliste) est arrivé en tête avec 39,4 % des voix, contre 35,4 % pour le président sortant Boris Tadic. Les deux hommes disputeront le second tour.
Les Serbes ont voté en nombre hier. La participation, selon le CESID (Centre pour des élections libres et la démocratie), a dépassé les 60,6 %, un chiffre record depuis les élections de 2000.

Des positions antinomiques

Ce premier tour a finalement pris l’allure d’un plébiscite pour ou contre un rapprochement de la Serbie avec l’Union européenne alors que les leaders albanais de la province du Kosovo, dans le sud de la Serbie, doivent proclamer prochainement son indépendance, à laquelle la majorité des pays de l’UE est favorable. Les Serbes considèrent le Kosovo comme le berceau de leur histoire et de leur culture or sa population de 2 millions d’habitants est albanaise à 90 %. Pour accéder à leur indépendance, les Kosovars ont le soutien des Etats-Unis et de la majorité des pays de l’UE, qui doit y envoyer prochainement une mission pour relever celle de l’ONU qui gère la province depuis la fin du conflit de 1998-1999.
Tomislav Nikolic, eurosceptique et russophile, estime que la Serbie devra renoncer à l’Union européenne si celle-ci reconnaît l’indépendance du Kosovo.
Comme la quasi-totalité des politiciens serbes, Boris Tadic, du Parti démocrate (DS), est opposé à l’indépendance du Kosovo. Mais, contrairement à son adversaire nationaliste, il souhaite accélérer l’intégration de son pays à l’UE. Pour les Occidentaux, cet homme semble pouvoir le mieux résister à une éventuelle poussée nationaliste en Serbie.
En Serbie, le pouvoir du chef de l’Etat est limité mais l’image qu’il donne de son pays à l’extérieur a valeur de symbole.

Francebourse.com, avec AFP
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