Le statut futur du Kosovo reste encore une pomme de discorde au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, entre des Occidentaux favorables à l’indépendance de la province et une Russie déterminée à protéger l’intégrité territoriale de son alliée la Serbie.
La Russie, qui dispose du droit de veto au Conseil, avait bloqué en juillet une résolution qui aurait mis en oeuvre une indépendance du Kosovo sous supervision internationale. A la place, Moscou avait obtenu que les pourparlers entre Serbes et Kosovars albanais se poursuivent pendant 120 jours, délai qui a expiré le 10 décembre sans qu’un accord ait pu être trouvé.
Mais la Russie estime toujours que des négociations entre Pristina et Belgrade sont possibles et a mis en garde contre toute tentative de régler le problème du Kosovo sans nouvelle résolution du Conseil de sécurité.
De leur côté, les dirigeants européens sont eux aussi divisés sur la reconnaissance d’une déclaration unilatérale d’indépendance de la part du Kosovo qu’ils jugent pourtant inéluctable début 2008. En attendant, ils ont décidé d’envoyer une mission de 1 800 policiers et juristes européens au Kosovo. Un projet jugé illégal par Moscou.