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Bourse de Paris : Dans l’attente du verdict de la BCE

Article du 07/08/2008

Mnemo : PXI

Cette séance sera marquée par la réunion de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). La Bourse de Paris a ouvert en baisse de 0,3 % à 4 434,63 points.
Hier, l’indice vedette a terminé en nette progression, gagnant 1,41 % et profitant de la hausse des valeurs bancaires et cycliques, précédemment mises à mal dans un contexte économique difficile. L’indice parisien a pris 61,98 points à 4 448,33 points, dans un volume d’échanges de 6 milliards d’euros, après avoir déjà nettement progressé de 2,47 % mardi. Le CAC 40 profite d’un élan positif lié au recul du prix des matières premières, et notamment du pétrole, et d’un renforcement du dollar face à l’euro.
« Le CAC 40 est porté par les valeurs bancaires et un retour sur les valeurs cycliques (dépendantes de la conjoncture économique, NDLR), notamment les automobiles », a expliqué un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP. Ce retour se faisait au détriment des valeurs de services aux collectivités (les « utilities ») et des titres du secteur des télécoms, qui ont été très recherchés en période de tempête boursière.

La Bourse de New York a elle aussi clôturé en hausse, grâce au repli des cours du pétrole et à des perspectives rassurantes du groupe Cisco, qui ont éclipsé les résultats désastreux de l’organisme de refinancement Freddie Mac. Le géant américain du refinancement hypothécaire a annoncé des pertes trimestrielles trois fois supérieures aux attentes.
Le Dow Jones a gagné 0,35 % et le Nasdaq 1,21 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a pris 40,55 points, à 11 656,32 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 28,54 points à 2 378,37 points.

La Bourse de Tokyo a fini en recul de 0,98 % jeudi, pénalisée notamment par le secteur financier, dans des marchés inquiets pour la santé de l’économie japonaise. L’indice Nikkei a perdu 129,90 points à 13 124,99 points. L’indice Topix, plus large, a cédé 18,46 points (1,45 %) à 1 258,81 points.
Les investisseurs sont inquiets des signes montrant que le Japon entre en récession, explique Ryohei Muramatsu, responsable de Group Treasury Asia chez Commerzbank. Les analystes s’attendent à ce que les chiffres du PIB nippon attendus la semaine prochaine affichent une contraction de la première économie asiatique pour le deuxième trimestre. Les investisseurs se montrent également préoccupés par une chute de 2,6 % en juin des commandes de biens d’équipements japonais, en baisse pour la première fois en trois mois, même si moins que prévu.

Les investisseurs attendent aujourd’hui la décision de la Banque Centrale Européenne, qui devrait maintenir ses taux directeurs à 4,25 %, et précisera lors d’une conférence de presse l’orientation ultérieure de sa politique.
« Il est trop tôt pour diagnostiquer une période prolongée de croissance faible » qui « contredirait la dernière hausse de taux en juin » mais il faut s’attendre « à un changement de direction (de la BCE, ndlr) dans les prochains mois », a prédit Carsten Brzeski, de la banque néerlandaise ING. Selon lui, l’institut de Francfort devrait progressivement adopter un ton plus accommodant, au vu de signaux économiques inquiétants et compte tenu que les « effets de second tour », c’est-à-dire d’accélération de l’inflation via les salaires, tardent à se faire sentir.
Une brusque chute des commandes industrielles allemandes hier a alimenté l’hypothèse d’une baisse des taux par la BCE dans les futurs mois en dépit des pressions inflationnistes. L’Allemagne compte pour environ un tiers des exportations de la zone euro, et certains analystes craignent que ce recul des commandes industrielles n’entraîne l’ensemble de la zone euro vers la récession.
La Banque d’Angleterre devrait elle aussi laisser son taux inchangé à 5 %, alors que l’économie britannique souffre toujours des conséquences de la crise financière.
Mardi, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait laissé son taux inchangé à 2 %.
Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les promesses de ventes de logements de juin seront publiées.

En France, le déficit commercial s’est encore creusé au premier semestre 2008, atteignant un total de 24,387 milliards d’euros contre 15,801 milliards d’euros un an plus tôt à la même période, ont annoncé les Douanes.
Le déficit du commerce extérieur s’est accru en juin à 5,64 milliards d’euros, un montant nettement supérieur aux attentes, contre 4,702 milliards d’euros le mois précédent, selon ces données CVS/CJO.
Dans un entretien au journal Les Echos, la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac affirme qu’une « amélioration significative de notre commerce extérieur ne pourra venir que du redressement de la compétitivité des entreprises françaises ».
En Allemagne, la situation est bien différente puisque notre voisin enregistre un excédent commercial de 19,7 milliards d’euros en juin, selon l’agence fédérale des statistiques Destatis. A titre de comparaison, l’Allemagne avait dégagé un excédent de sa balance commerciale de 16,7 milliards en juin 2007.

Francebourse.com, avec AFP
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