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Bourse de Paris : Tendance au vert

Article du 06/08/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a terminé en forte hausse hier, le CAC 40 gagnant 2,47 % dans un marché soutenu par la poursuite de la baisse du pétrole et par les résultats meilleurs que prévu de la Société Générale. La place parisienne a également profité du maintien du baril de brut sous les 120 dollars, qui a favorisé les valeurs de l’automobile et du transport aérien, même si la baisse des pétrolières et parapétrolières a pesé sur la tendance.
L’indice vedette a pris 105,72 points à 4 386,35 points, dans un volume d’échanges nettement plus élevé que la veille, de 6,3 milliards d’euros, après trois séances de baisse consécutives.
Ce matin, l’indice parisien a ouvert sur une nouvelle progression, gagnant 0,85 % à 4 423,94 points.

Hier, Londres a avancé de 2,52 %, Francfort de 2,66 % et l’Eurostoxx 50 de 2,77 %.
Selon Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée, ce mouvement de reprise pourrait se poursuivre « dans les prochains jours » avec de nombreux résultats du secteur financier, dont BNP Paribas, Axa, Munich Re, Barclays, Schroders, Allianz et Royal Bank of Scotland.

A Wall Street, la Bourse a fini en très forte hausse. Les indices qui avaient commencé la journée bien orientés par une statistique encourageante et la baisse du prix du pétrole ont accru leurs gains après l’annonce de la décision de la Fed de ne pas modifier ses taux d’intérêt. Le Dow Jones a gagné 2,94 % à 11 615,77 points et le Nasdaq Composite 2,81 % à 2 349,83 points.
La Fed a noté les incertitudes d’une économie américaine assaillie à la fois par des risques d’affaiblissement de la croissance et par une menace de dérapage de l’inflation, laissant présager un statu quo durable de ses taux directeurs. « La déclaration sur les taux a été plus accommodante qu’anticipé par le marché, ce qui devrait dissiper les attentes d’un resserrement monétaire », ont commenté Stephen Gallagher et Aneta Markowska, les économistes de la Société Générale.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent cette séance les résultats trimestriels de Time Warner, du géant du refinancement hypothécaire Freddie Mac et du rehausseur de crédit Ambac.

Le baril de pétrole se maintient sous les 120 dollars. Pour le gérant de SwissLife, le reflux du pétrole pourrait se prolonger « quelques semaines » si les investisseurs continuent de miser « sur une baisse de la demande chinoise après les Jeux Olympiques », une hypothèse récemment évoquée dans la presse. Toutefois, « si l’on se projette à long terme, il est évident que la tendance va rester à la hausse sur les matières premières. Elle s’appuie sur un mouvement structurel dû à l’essor des pays émergents », a rappelé Jean-Philippe Muge.
Le baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre a chuté de près de 4 dollars lundi, passant sous les 120 dollars pour la première fois depuis trois mois, alors que la menace que la tempête tropicale Edouard faisait peser sur la production pétrolière américaine s’affaiblissait. Après s’être formée dans le golfe du Mexique, qui concentre un quart des installations pétrolières américaines, la tempête Edouard a touché terre dans la nuit de lundi à mardi au nord des côtes texanes, selon le Centre national des ouragans (NHC) américain. Contrairement à ce que craignaient les investisseurs, la tempête, qui générait mardi matin des vents atteignant 100 km/h, n’est pas devenue un ouragan, et « devrait désormais s’affaiblir », a précisé le NHC.
« La tempête Edouard a eu un impact minime sur la production pétrolière et sur les activités des raffineries, et n’est pas considérée comme une menace majeure », a expliqué Thierry Lefrançois, de Natixis. « Le marché se concentre désormais sur les nouvelles baissières, comme la production des membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), plus importante en juillet, et ignore les informations haussières », a ajouté l’analyste.
« Seul le ralentissement économique américain importe (pour le marché), mais une baisse des prix de l’essence devrait aider à soutenir la consommation dans les mois prochains », a-t-il cependant relativisé.
Le baril de pétrole a perdu environ 28 dollars à New York depuis son pic du 11 juillet, à 147,27 dollars, soit près de 20 % de sa valeur. Les analystes mettent ce plongeon sur le compte des inquiétudes sur la santé de l’économie mondiale, et de son impact potentiel sur la consommation d’énergie, plus chère que jamais. D’autant que la consommation, notamment d’essence, marque déjà le pas aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
Dans les échanges matinaux, le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre cédait 42 cents à 118,75 dollars contre 119,17 mardi soir à New York où il avait déjà abandonné 2,24 dollars.

A suivre aujourd’hui :
- aux Etats-Unis : les stocks hebdomadaires de pétrole et le chiffre sur les crédits à la consommation
- en Allemagne : les commandes à l’industrie en juin

Francebourse.com, avec AFP
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