Belle clôture ce soir. L’indice parisien est poussé par les performances boursières d’Air France - KLM et de la Société Générale, deux groupes qui ont pourtant annoncé ce matin des résultats trimestriels en baisse, nettement impacté par la cherté du pétrole pour l’un et par la crise financière pour l’autre.
Le CAC 40 gagne ce soir en clôture 2,47 % à 4 386,35 points. L’indice parisien revient tutoyer la barre des 4 400 points. Hier, la Bourse de Paris avait terminé en baisse de 0,78 % à 4 280,63 points.
Même tendance sur les marchés américains qui attendent la fin de la réunion de la Réserve fédérale et la confirmation du maintien des taux directeurs US à leurs niveaux actuels.
Hormis Chevron, qui s’établit légèrement en dessous de l’équilibre, la totalité de l’indice Dow Jones Industrial est dans le vert. Le Dow Jones et le Nasdaq gagnent respectivement 1,7 % à 11 477 points et 1,4 % à 2 317,65 points.
Aux Etats-Unis, les ventes hebdomadaires des chaînes de magasins sont restées stables lors de la semaine close le 2 août par rapport à la précédente en raison d’un affaiblissement de la fréquentation.
L’indice ISM des directeurs d’achat du secteur des services indique un nouveau ralentissement au mois de juillet, quoique plus faible qu’attendu. L’indicateur s’est établi à 49,5 en juillet contre 48,2 au mois de juin. Les marchés tablaient quant à eux sur un chiffre de 48,5.
Dans la zone euro, les ventes au détail ressortent en baisse de 0,6 % en juin, selon Eurostat. Sur un an, le recul est de 3,1 %, bien au-delà des attentes. Cela ne devrait pas manquer de relancer les inquiétudes à la veille de la réunion de la Banque Centrale Européenne
Les ventes de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont décliné de 0,4 % par rapport au mois de mai et de 4,4 % sur un an. Les ventes de produits non-alimentaires ont reculé de 0,6 % en juin et de 2,2 % sur un an.
En Allemagne, première économie de la zone euro, les ventes de détail ont baissé de 1,4 %. Ce sont l’Autriche (- 4,1 %) et le Portugal (- 2,3 %) qui ont accusé les plus fortes baisses.
Plus tôt dans la journée, l’indice RBS Markit des directeurs d’achat a montré que le secteur des services avait connu une nouvelle contraction en juillet, touchant un plus bas de cinq ans.
L’indice est tombé à 48,3 le mois dernier, au plus bas depuis juin 2003. Il était à 49,1 en juin et à 58,3 en juillet 2007.
En France, l’indice des directeurs d’achats (PMI) du secteur des services a poursuivi sa baisse en juillet à 47,5 points contre 50,1 points en juin, selon une étude de la société Markit. Il s’agit de son plus fort taux de contraction depuis plus de mai 1998.
L’enquête Markit « met en évidence, pour la première fois depuis un peu plus de cinq ans, une baisse de l’activité dans le secteur français des services », souligne une note de la société. Les prestataires de services français attribuent cette forte baisse de l’activité à une nouvelle contraction du volume des nouvelles affaires, selon Markit.
La morosité de la demande s’explique, selon les entreprises interrogées, par l’affaiblissement de la demande des consommateurs, les prix élevés du pétrole, les tensions persistantes sur les marchés financiers de l’économie nationale et par l’incertitude commerciale qui en résulte, ajoute la note. « L’industrie manufacturière affichant également de faibles performances, et la demande des consommateurs ne montrant aucun signe réel de redressement prochain, l’économie française présente un risque croissant de récession au cours du deuxième semestre de l’année », prévient Jack Kennedy, économiste à Markit Economics.
La réduction des effectifs se poursuit, en juillet, chez les prestataires de services français. Le taux de suppression d’emplois atteint son plus haut niveau depuis cinquante-neuf mois, souligne aussi Markit.
Au Royaume-Uni, l’activité dans les services s’est contractée en juillet pour le troisième mois consécutif, selon l’indice PMI CIPS/Markit qui ressort à 47,4 contre 47,10 en juin et 57 en juillet 2007. Cette contraction est toutefois moins forte qu’attendue.
Autre chiffre outre-Manche : le niveau de la production industrielle a reculé de 0,8 % en rythme séquentiel lors des trois mois clos fin juin, selon le bureau national de statistiques (ONS).
En Italie, même morosité. L’activité dans le secteur des services s’est contractée en juillet pour le huitième mois consécutif, selon l’enquête Markit/ADACI auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI est tombé à 45,6 contre 48,5 en juin. Depuis la création, en janvier 1998, jamais cette statistique n’était ressortie à un niveau aussi bas. C’est également la chute la plus brutale enregistrée depuis cette date.
Le dollar consolidait ses gains à la mi-journée, malgré les chiffres des ventes hebdomadaires de magasins, en baisse aux Etats-Unis, dans l’attente du communiqué qui sera publié à l’issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine sur son taux directeur. L’institution financière devrait laisser son taux directeur inchangé à 2 %. Les investisseurs seront à l’affût de tout nouvel indice sur les perspectives de politique monétaire et notamment l’éventualité d’une future hausse des taux.
La Banque Centrale Européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre (BoE), qui se réunissent jeudi et qui devraient également garder leur taux inchangé, sont attendues au tournant de l’année 2009 par les analystes qui prédisent, à l’inverse, un assouplissement en raison des pressions inflationnistes.
La tendance est au repli sur le marché du pétrole. Le brut cède 1,47 % à 119,62 dollars.
A suivre demain :
- aux Etats-Unis : les stocks hebdomadaires de pétrole et le chiffre sur les crédits à la consommation
- en Allemagne : les commandes à l’industrie en juin
