La semaine commence mal pour le CAC 40 qui abandonne 0,70 % à 4 284,48 points, quelques minutes avant 17 heures.
Outre-Atlantique, à 17 heures, heure de Paris, les indices sont également dans le rouge. Le Dow Jones perd 0,68 % à 11 249,46 points et le Nasdaq 1,07 % à 2 286,25 points.
Parmi les chiffres publiés aujourd’hui, on notera celui des prix à la production dans la zone euro. Ceux-ci ont augmenté de 0,9 % en juin, un chiffré supérieur aux attentes. En rythme annuel, la progression des prix à la production s’établit à 8 %, soit un plus haut historique depuis 1991, année où cette statistique a été créée.
C’est notamment la flambée des prix de l’énergie (avec une hausse de 2,7 % sur le mois de juin et de 21,4 % sur un an) qui explique ces chiffres. En revanche, les prix à la production hors énergie et construction marquent une progression de seulement 0,4 % sur un mois et 4,6 % sur un an, contre + 0,5 % et + 4,3 % en mai.
Des statistiques qui devraient accroître l’inquiétude de la Banque Centrale Européenne qui doit réunir son comité politique monétaire cette semaine. Cette dernière, qui a relevé ses taux d’intérêt de 25 points de base, à 4,25 % début juillet, devrait cette fois laisser ses taux inchangés en raison notamment d’une série d’indicateurs montrant une décélération de la croissance en Europe.
En France, l’INSEE a communiqué des chiffres sur le secteur de l’industrie et de la construction.
Le chiffre d’affaires en valeur des entreprises de l’industrie hors énergie et industries agro-alimentaires a baissé de 1,2 % en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables au mois de mai, après une hausse révisée de 0,5 % en avril.
Le repli des ventes du secteur de l’automobile (- 3,6 %) explique en partie cette contre-performance ainsi que le recul des ventes des industries agricoles et alimentaires (- 0,7 %) et de biens de consommation (- 0,3 %). L’INSEE souligne que les ventes à l’étranger ont reculé de 0,9 %.
Dans la construction, les ventes s’inscrivent en légère baisse au mois de mai (- 0,2 %). Sur les trois derniers mois, le chiffre d’affaires total de l’industrie et de la construction fléchit très légèrement par rapport aux trois mois précédents (- 0,1 %).
En Allemagne, les ventes de détail ont reculé 3,9 % en termes nominaux et de 1,2 % en termes réels en juin par rapport à juin 2007, d’après Destatis. En données ajustées des variations saisonnières et calendaires, les ventes de détail ont diminué de 1,4 % en juin en termes nominaux et en termes réels.
En comparaison avec la période correspondante un an auparavant, les ventes de détail sur les six premiers mois de l’année ont progressé de 1,8 % en termes nominaux mais reculé de 0,8 % en termes réels.
Au Royaume-Uni, l’activité dans le secteur du bâtiment a reculé à un rythme record au mois de juillet. L’indice PMI CIPS/Markit de la construction est tombé à 36,7 le mois dernier, indiquant clairement une contraction. Ce chiffre ne rassure pas sur la santé de l’économie britannique d’une manière générale, la Grande-Bretagne pourrait en effet entrer en récession. La Banque d’Angleterre (BoE) fera un bilan de son action jeudi.
En Espagne, les nouvelles ne sont pas bonnes non plus. Sur le front de l’emploi, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté en juillet, alimenté par des ouvriers du BTP frappés par la crise immobilière. Le nombre total de demandeurs d’emploi est de 2 426 916, soit une hausse de 1,5 % ou 36 492 personnes, dans leur immense majorité des hommes (34 684 personnes), a annoncé le ministère du Travail. Le taux de chômage, calculé différemment par l’Institut national de la statistique (Ine), a progressé au deuxième trimestre pour atteindre 10,44 % de la population active, contre 9,6 % au premier trimestre.
Ces données sont « mauvaises » a reconnu le ministre de l’Economie Pedro Solbes, sur la radio nationale.
La construction est le secteur le plus touché avec une augmentation du nombre de demandeurs d’emplois en progression de 5,49 %. Dans les autres secteurs économiques, la hausse a été de 0,8 % sur un mois dans les services, de 1,6 % dans l’industrie, de 1,2 % dans l’agriculture.
La dégradation de l’économie espagnole a également pesé sur le chômage des étrangers, qui a augmenté de 68,59 % sur un an.
Les Espagnols sont inquiets de ce dévissage économique. La confiance des consommateurs est ainsi au plus bas depuis la création de l’indice en 2004, selon l’institut gouvernemental du crédit officiel (ICO).
A suivre demain :
- aux Etats-Unis : grand rendez-vous avec la réunion de la banque centrale américaine. A regarder également : l’indice ISM des services pour juillet.
- en zone euro : les chiffres des ventes au détail en juin et l’indice IDA des Services de juillet après celui manufacturier publié la semaine dernière
- en France : publication également de l’indice IDA des Services de juillet
- au Royaume-Uni : l’état de la production industrielle en juin ainsi que l’indice PMI des Services en juillet
Le pétrole gagne 0,10 % vers 17 heures à 125,42 dollars.
