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Bourse de Paris : La baisse était au rendez-vous

Article du 12/08/2008

Mnemo : PXI


Journée maussade pour le CAC 40. La Bourse de Paris a fini la séance comme elle l’a commencée : dans le rouge. Ce soir, l’indice parisien termine en baisse mardi, mettant fin à cinq séances de hausse consécutives. Il cède 0,44 % à 4 518,48 points.
Hier, la Bourse de Paris avait terminé en progression de 1,04 % à 4 538,49 points.

A Wall Street, les indices évoluent de manière mitigée à l’heure de la clôture à Paris. Le Dow Jones perd 0,55 % à 11 717,79 points alors que le Nasdaq gagne 0,16 % à 2 443,88 points.

Aux Etats-Unis, la nouvelle est venue du déficit commercial qui marque un recul inattendu en juin. Il ressort à 56,77 milliards de dollars contre 59,20 milliards en mai, la faiblesse du dollar ayant dopé les exportations au-delà de l’impact de prix pétroliers record sur les importations.
Le déficit de la période janvier-juin totalise 351,4 milliards de dollars contre 358,4 milliards sur la période comparable de 2007.

En France, le déficit cette fois-ci des comptes courants s’est lui creusé en juin à 4,4 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières, après un déficit de 2,8 milliards en mai, a annoncé la Banque de France. En cumul sur les 12 derniers mois, le déficit atteint 31,8 milliards d’euros (en données brutes).
Autre chiffre, celui des prix dans la grande distribution. Ils ont augmenté de 0,2 % en juillet après une stabilité en juin, selon l’INSEE. En juillet 2007, l’indice correspondant augmentait également de 0,2 %. Au cours des trois derniers mois, les prix dans la grande distribution ont progressé de 0,4 %, comme un an auparavant. Sur un an, l’augmentation est de 5,3 % (contre + 0,3 % au même mois l’année dernière).
A noter une différence selon les structures de vente. Les prix des produits de grande consommation sont en hausse de 0,2 % en juillet dans les hypermarchés et de 0,4 % dans les supermarchés. En juin, les prix étaient en très légère baisse dans les hypermarchés (- 0,1 %) et étaient stables dans les supermarchés. Sur un an, la hausse des prix des produits de grande consommation est de 5,7 % dans les hypermarchés et de 5,1 % dans les supermarchés.
Dans les autres formes de vente, l’indice des prix des produits de grande consommation s’accroît de 0,3 % en juillet. Sur un an, l’augmentation est de + 6,4 %. Elle était de + 1,6 % un an auparavant.
Dans la grande distribution, les prix des produits alimentaires hors produits frais sont en hausse de 0,2 % sur le mois (+ 6 % sur un an), après une stabilité en juin. Les prix des viandes augmentent notamment de 0,6 % (+ 5,2 % sur un an), ceux des boissons de 0,2 % (+ 3,3 % sur un an) et ceux des autres produits alimentaires de 0,1 % (+ 7,4 % sur un an). Les prix des produits d'entretien, hygiène-beauté s’accroissent de 0,3 % (+ 2,4 % sur un an).
Ces données alimentent les craintes sur l’inflation dans l’Hexagone. Même si les prix à la consommation ont reculé de 0,2 % en juillet, après une hausse de 0,4 % en juin, sur un an, ils affichent en hausse de 3,6 %, leur plus haut niveau depuis 17 ans.
Selon l’INSEE qui diffuse ces chiffres, le repli des prix à la consommation en juillet provient notamment de la baisse des prix de l’habillement (- 9,5 %) liée aux soldes. Ce recul est le plus marqué depuis près de vingt ans, relève Jean-Christophe Caffet, chez Natixis, signe, selon lui, que les rabais concédés ont été particulièrement « agressifs ».
Cela faisait dire ce matin au porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, que le pic d’inflation pourrait être « derrière nous ».
Néanmoins, à 3,6 %, « le rythme de progression des prix reste bien supérieur à celui des salaires en glissement annuel », souligne Alexander Law, chez Xerfi : « en d’autres termes, le pouvoir d’achat des ménages reste sous très forte tension ». Et il est probable que « l’inflation continuera de peser sur les perspectives de consommation, tant qu’elle dépassera 2,5 % », pronostique Mathieu Kaiser, de BNP Paribas.
Le spectre d’une récession de l’économie française est donc loin de disparaître. Vu ces mauvais indicateurs, la croissance du deuxième trimestre, qui sera publiée le 14 août, « a sans doute été très faible, voire négative », estime Mathieu Kaiser, pour qui « une récession est plus que probable d’ici la fin de l’année ». Plus largement, les économistes prévoient une croissance anémique, voire négative au deuxième trimestre. Alexander Law anticipait jusqu’alors une croissance de 1,7 % pour 2008 mais pourrait réviser cette prévision à 1,5 %. Nicolas Bouzou table lui sur une hausse du PIB limitée à 0,1 ou 0,2 % au deuxième trimestre et sur 1,4 % ou 1,5 % pour 2008. Le gouvernement espère entre 1,7 % et 2 % de croissance, tout en reconnaissant qu’elle risque d’être proche du bas de cette fourchette.
Quelques soulagements pour les portefeuilles pourraient venir du reflux des cours du pétrole, malgré une prochaine hausse des tarifs de l’électricité et du gaz, et d’une baisse des prix des denrées alimentaires. Dans sa dernière enquête de conjoncture, publiée en juin, l’INSEE prévoyait que l'inflation atteindrait son sommet cet été avant de refluer à la fin de l’année, pour s’établir en moyenne à 3,2 % sur l’année. Le gouvernement espère de son côté une inflation limitée à 2,9 %.
Maigre compensation, les prix de l’immobilier baissent. Le prix moyen des logements anciens en France a baissé de 1,5 % en juillet, selon l’indice mensuel de la Fnaim. Le prix moyen des maisons a reculé de 3,5 % alors que celui des appartements a progressé de 1,8 %. Les prix de juillet restent en hausse de 0,4 % sur trois mois et de 1,2 % en variation annuelle. En 2007, les prix avaient augmenté de 3,6 % dans l'ancien après une hausse moyenne de 10,8 % entre 2000 et 2006.

Au Royaume-Uni, l’inflation reste un des points noirs de l’économie. Le taux d’inflation en rythme annuel s’est accru en juillet à + 4,4 % contre + 3,8 % en juin, selon l’institut National Statistics.
Le taux de hausse de l’indice RPI (Retail Price Index) a augmenté à 5 % contre 4,6 % en juin, de même que celui du RPIX (hors remboursements des crédits immobiliers), passé à 5,3 %, un taux en progression de 0,5 point par rapport à juin.

A suivre demain :
- aux Etats-Unis, la journée sera chargée avec notamment la publication des ventes de détail en juillet, des prix à l’importation le mois dernier, des stocks des entreprises en juin et des stocks de pétrole hebdomadaire.
- en zone euro : la production industrielle en juin
- en Espagne : l’indice des prix en juillet

Le cours du baril de pétrole recule sous les 113 dollars et continue d’apporter de l’oxygène au marché.

Francebourse.com, avec AFP
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