France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Rebond

Article du 14/08/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a, comme prévu, ouvert en hausse, l’indice CAC 40 gagnant 0,83 à 4 39,48 points dans les premiers échanges et rebondissant au lendemain d’une séance de fort recul.
La Bourse a en effet terminé en forte baisse hier soir, abandonnant 2,56 % à 4 402,97 points, pénalisé par le repli des valeurs financières, la remontée des prix du pétrole et des perspectives économiques moroses.

La Bourse de New York a aussi reculé pour les mêmes raisons, le Dow Jones abandonnant 0,94 % et le Nasdaq cédant 0,08 %.

Alors qu’ils avaient été une source d’apaisement pour les marchés financiers en fondant de plus de 20 % depuis leur record de juillet, les prix du pétrole ont rebondi nettement hier après la publication d’une baisse plus grande que prévu des réserves américaines d’essence. Il s’agit de la troisième semaine de baisse consécutive de ces stocks, qui sont surveillés de près par les investisseurs pendant l’été, période de grands déplacements en voiture.
Les prix du brut poursuivaient légèrement leur remontée ce matin, évoluant autour de 116 dollars le baril à New York et de 114 dollars le baril à Londres.

Les investisseurs se concentreront aujourd’hui sur les données pour le deuxième trimestre du PIB de la zone euro. L’activité de la zone euro est attendue en légère contraction au deuxième trimestre, selon des prévisions d’analystes. Le climat économique de la zone euro est à son plus bas depuis quinze ans, selon la dernière étude de la conjoncture mondiale de l’Ifo. Selon cette étude, les analystes s’attendent à une poursuite du ralentissement de l’activité économique sur les six prochains mois.
En Allemagne, première économie de la zone, on a enregistré au deuxième trimestre une baisse de 0,5 % du PIB, ce qui ne lui était plus arrivé depuis l’été 2004, selon l’estimation flash publiée par l’Office fédéral de la statistique.
« La faiblesse du deuxième trimestre était attendue. Mais si l’on regarde la première partie de l’année, l’économie allemande se comporte plutôt bien », a voulu rassurer le ministre allemand de l’Économie Michael Glos, ajoutant que le gouvernement maintenait son objectif de croissance à 1,7 % pour 2008.
Le responsable politique a attribué la contraction du PIB allemand aux turbulences qui secouent les marchés financiers, aux prix élevés du brut et au dollar faible.
La performance du premier trimestre a été pour sa part revue en baisse, donnant désormais une croissance de 1,3 % contre + 1,5 % annoncé précédemment.
En France, mauvaise nouvelle également puisque le PIB tricolore a reculé de 0,3 % au deuxième trimestre 2008, a annoncé l’INSEE. Ce chiffre est une première estimation, susceptible d’être révisée. Il s’agit néanmoins de la première baisse depuis le quatrième trimestre 2002.
L’INSEE a par ailleurs revu en baisse la croissance du premier trimestre à 0,4 % contre 0,5 % auparavant.
Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a laissé entendre qu’une entrée en récession de l’économie n’était pas exclue pour les prochains trimestres.
En Espagne, le PIB a enregistré au deuxième trimestre une croissance inattendue de 0,1%. La croissance du PIB a toutefois ralenti par rapport au taux de 0,3 % observé au premier trimestre et tombe à un nouveau plus bas de 15 ans, précise l’Ine.
En Italie, selon des chiffres dévoilés en fin de semaine dernière, il faut s’attendre à un PIB en contraction de 0,3 % en avril-juin.

Autre point actuellement très sensible pour les marchés, la hausse des prix sera au coeur de l’actualité des marchés des deux côtés de l’Atlantique, avec les chiffres de l’inflation pour juillet aux Etats-Unis, et la deuxième estimation de l’inflation en juillet pour la zone euro.
Fin juillet, l’Office européen des statistiques Eurostat avait, dans une première estimation, avancé que l’inflation en zone euro le mois dernier avait encore accéléré pour battre un nouveau record, à 4,1 % sur un an.
En Allemagne, le chiffre de l’inflation ressort bien à 3,3 % en juillet, selon les données définitives publiées par l’office fédéral de statistique Destatis. L’institut explique les deux tiers de l’inflation sur un an en juillet par la hausse de 8,2 % des prix des biens de consommation non-durable, notamment les prix de l’énergie (+ 15,1 %) et de l'alimentation (+ 8 %).
L’indice des prix allemands harmonisé, calculé pour faciliter les comparaisons européennes, a augmenté de 3,5 % en juillet par rapport à juillet 2007 et de 0,7 % en comparaison avec juin.

Ces annonces ont amené l’euro à se déprécier ce matin face au dollar. Vers 06h00 GMT (08h00 à Paris), l’euro valait 1,4885 dollar, contre 1,4909 dollar mercredi vers 21h00 GMT. A 05h45 GMT, un plus bas depuis février a été atteint, à 1,4851 dollar pour un euro.

Francebourse.com, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales