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Zone euro : Les chiffres du jour

Article du 14/08/2008

Les investisseurs se concentrent aujourd’hui sur les données pour le deuxième trimestre du PIB de la zone euro et de certains de ses membres.

Comme attendu, l’économie de la zone euro s’est contractée de 0,2 % au deuxième trimestre comparé au premier, selon des données publiées par l’office européen des statistiques Eurostat. Il s’agit du premier recul du Produit Intérieur Brut (PIB) depuis la création de la zone. Jusqu’ici, la pire situation remontait au deuxième trimestre 2003 avec une croissance nulle.
Cette baisse était largement attendue après la croissance inespérée de 0,7% enregistrée au premier trimestre.
Le mauvais chiffre du deuxième trimestre pourrait alimenter les craintes d’une récession dans la zone euro, un risque évoqué depuis plusieurs semaines par certains économistes. Par définition, une économie entre en récession quand son PIB recule pendant deux trimestres consécutifs, ce qui n'est pas encore le cas de la zone euro.
Cependant, le climat économique de la zone euro est à son plus bas depuis quinze ans, selon la dernière étude de la conjoncture mondiale de l’Ifo. Selon cette étude, les analystes s’attendent à une poursuite du ralentissement de l’activité économique sur les six prochains mois.

En Allemagne, première économie de la zone, on a enregistré au deuxième trimestre une baisse de 0,5 % du PIB, ce qui ne lui était plus arrivé depuis l’été 2004, selon l’estimation flash publiée par l’Office fédéral de la statistique.
« La faiblesse du deuxième trimestre était attendue. Mais si l’on regarde la première partie de l’année, l’économie allemande se comporte plutôt bien », a voulu rassurer le ministre allemand de l’Économie Michael Glos, ajoutant que le gouvernement maintenait son objectif de croissance à 1,7 % pour 2008.
Le responsable politique a attribué la contraction du PIB allemand aux turbulences qui secouent les marchés financiers, aux prix élevés du brut et au dollar faible.
La performance du premier trimestre a été pour sa part revue en baisse, donnant désormais une croissance de 1,3 % contre + 1,5 % annoncé précédemment.

En France, mauvaise nouvelle également puisque le PIB tricolore a reculé de 0,3 % au deuxième trimestre 2008, a annoncé l’INSEE. Ce chiffre est une première estimation, susceptible d’être révisée. Il s’agit néanmoins de la première baisse depuis le quatrième trimestre 2002.
L’INSEE a par ailleurs revu en baisse la croissance du premier trimestre à 0,4 % contre 0,5 % auparavant.

Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre a laissé entendre qu’une entrée en récession de l’économie n’était pas exclue pour les prochains trimestres.

En Espagne, le PIB a enregistré au deuxième trimestre une croissance inattendue de 0,1%. La croissance du PIB a toutefois ralenti par rapport au taux de 0,3 % observé au premier trimestre et tombe à un nouveau plus bas de 15 ans, précise l’Ine.

En Italie, selon des chiffres dévoilés en fin de semaine dernière, il faut s’attendre à un PIB en contraction de 0,3 % en avril-juin.

Autre point actuellement très sensible pour les marchés, la hausse des prix sera au coeur de l’actualité des marchés des deux côtés de l’Atlantique, avec les chiffres de l’inflation pour juillet aux Etats-Unis, et la deuxième estimation de l’inflation en juillet pour la zone euro.

Fin juillet, l’Office européen des statistiques Eurostat avait, dans une première estimation, avancé que l’inflation en zone euro le mois dernier avait encore accéléré pour battre un nouveau record, à 4,1 % sur un an.
Le taux annuel d’inflation pour juillet a finalement été révisé en baisse à + 4 %, par Eurostat.
Hors éléments volatils que sont l’alimentation et l’énergie, l’inflation annuelle ressort à 2,5 %, comme en juin. D’un mois sur l'autre, les prix de détail ont baissé de 0,2 % en juillet, après une hausse de 0,4 % en juin.
Eurostat rappelle que le taux d’inflation annuel de l’UE a été de 4,4 % en juillet 2008, contre 4,3 % en juin. Un an auparavant, il était de 2 %.

En Allemagne, le chiffre de l’inflation ressort bien à 3,3 % en juillet, selon les données définitives publiées par l’office fédéral de statistique Destatis. L’institut explique les deux tiers de l’inflation sur un an en juillet par la hausse de 8,2 % des prix des biens de consommation non-durable, notamment les prix de l’énergie (+ 15,1 %) et de l'alimentation (+ 8 %).
L’indice des prix allemands harmonisé, calculé pour faciliter les comparaisons européennes, a augmenté de 3,5 % en juillet par rapport à juillet 2007 et de 0,7 % en comparaison avec juin.

Francebourse.com, avec AFP
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