France Bourse
Abonnez-vous

Royaume-Uni : L’économie est officiellement au bord de la récession

Article du 22/08/2008

Les observateurs le redoutaient. Les autorités viennent de le confirmer. C’est la récession outre-Manche. Après une période exceptionnellement longue d’expansion, l’économie britannique est entrée en stagnation au deuxième trimestre.
L’ONS, équivalent britannique de l’INSEE, qui avait estimé le mois dernier la croissance du deuxième trimestre à un déjà bien maigre 0,2 %, a ramené ce chiffre à zéro dans sa deuxième estimation. Ce taux révisé à 0% est le plus faible enregistré depuis le deuxième trimestre 1992. Au premier trimestre, la croissance britannique était encore de 0,3 % en rythme trimestriel. L’an dernier, elle se situait entre 0,6 et 0,9 %.
Cette entrée dans une phase de « stagflation » (stagnation du PIB couplée à une forte inflation) signe la fin d’une période exceptionnelle de 63 trimestres (soit presque 16 ans) de progression ininterrompue du PIB britannique. Elle donne aussi un avant-goût, selon les économistes, de la prochaine entrée en récession à laquelle le pays est désormais condamnée, victime de la double crise du crédit et de l’immobilier. Par récession, on entend deux trimestres de contraction du PIB.
Le gouvernement travailliste, qui bat déjà des records d'impopularité, se retranche derrière la conjoncture internationale. S’il est vrai que la plupart des pays voisins, comme la France, l’Allemagne et l’Irlande sont également au bord de la récession, cette nouvelle n’en est pas moins un nouveau coup dur personnel pour le Premier ministre Gordon Brown. Le chef du gouvernement, qui s’était attribué les mérites de la croissance élevée du temps où il était chancelier (de 1997 à 2007), est désormais pressé de toutes parts, y compris au sein de son propre camp, de prendre des mesures d’urgence pour aider financièrement les ménages et relancer le marché immobilier. Mais, comme ses voisins français ou irlandais, il n’a guère de marge de manoeuvre et doit composer avec un déficit public qui grimpe en flèche.
Seule lueur d’espoir, le coup d’arrêt de la croissance a augmenté les chances d’une baisse des taux d’intérêts de la Banque d’Angleterre avant la fin de l’année. La BoE a maintenu son taux directeur à 5 % depuis avril malgré la multiplication des signes de dégradation de la conjoncture. Le motif : l’envolée de l’inflation qui a atteint 4,4 % en juillet, au plus haut depuis 16 ans, alors que la banque centrale est censée la contenir à 2 % maximum.

Francebourse.com, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales