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Bourse de Paris : Dans le sillage des indices américains

Article du 08/08/2008

Mnemo : PXI

Hier soir, la Bourse de Paris a terminé en petite hausse, le CAC 40 gagnant 0,2 %, dans un marché porté par Veolia Environnement et EDF mais qui est resté hésitant après le discours du président de la BCE Jean-Claude Trichet.
L’indice vedette a pris 9,10 points à 4 457,43 points, dans un volume d’échanges de 5,9 milliards d’euros, et signé une troisième hausse consécutive. Il était monté jusqu’à 4 514,17 points vers 9H20 GMT.
La Banque Centrale Européenne a décidé de laisser son principal taux directeur inchangé, à 4,25 %, après une hausse en juillet. Une augmentation justifiée par une inflation qui reste à un « niveau inquiétant », selon son président Jean-Claude Trichet. Le Français a reconnu un affaiblissement de la croissance en zone euro, prédisant un ralentissement net au deuxième et troisième trimestre. Il a de plus indiqué que le conseil des gouverneurs de la BCE (son organe de décision) n’avait « pas d’orientation » pour la suite et fermé la porte à de nouvelles hausses de taux pour l'immédiat.
L’accueil de son discours a été très hésitant, « à mi-chemin entre le soulagement de ne pas avoir de poursuite de la hausse des taux, et des signaux inquiétants pour la croissance », a expliqué Isabelle Enos, gérante de portefeuille chez B*Capital.
Par ailleurs la Bourse de Paris, très réceptive aux évolutions des cours du pétrole, dont le repli a soutenu le récent rebond, a limité ses gains avec la montée des prix ce jeudi, a souligné Isabelle Enos.
Ce matin, la Bourse de Paris était attendue en très légère baisse, le contrat à terme sur le CAC 40 cédant 0,15% une quarantaine de minutes avant l’ouverture d’une séance dépourvue d’indicateurs majeurs et pauvre en nouvelles de sociétés. L’indice CAC 40 a été pénalisé par la mauvaise clôture hier à Wall Street. La Bourse de Paris a ouvert en baisse de 0,57 % à 4 432,01 points.

Hier, Londres a reculé de 0,16 %, Francfort de 0,27 % et l’Eurostoxx 50 de 0,35 %.

La Bourse de New York a été plombée par le secteur financier après les lourdes pertes de l’assureur AIG et par les ventes décevantes du distributeur Wal-Mart.
Le Dow Jones a perdu 1,93 % et le Nasdaq 0,95 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 224,64 points à 11 431,43 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 22,64 points à 2 355,73 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a cédé 23,12 points à 1 266,07 points (- 1,79 %).
Affecté par la crise financière, le géant américain de l’assurance AIG a accusé une perte nette de 5,36 milliards de dollars, bien plus lourde que les prévisions les plus pessimistes des analystes. Il s’agit du troisième trimestre consécutif de pertes pour le groupe. Son titre a chuté de 18,05 % à 23,84 dollars, son plus important recul depuis plus de 25 ans.
De son côté, Wal-Mart a annoncé une hausse de 3 % de ses ventes en juillet, contre + 5,8 % le mois précédent. Le premier distributeur mondial a par ailleurs indiqué qu’il tablait sur une croissance des ventes comprise entre 1 % et 2 % en août. Le marché se montre sensible à tout indice d’essoufflement de la consommation, qui compte pour plus des deux tiers de l’économie américaine. Or cette consommation donne des signes d’essoufflement aux Etats-Unis, les ménages plébiscitant les enseignes discount mais évitant toute dépense superflue alors que l’effet des chèques de remise d’impôts commence déjà à s’affaiblir.
Parmi les autres mauvaises nouvelles outre-Atlantique : les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont progressé plus qu’attendu la semaine dernière aux Etats-Unis, pour s’établir à 455 000, un niveau plus vu depuis mars 2002.
En revanche, les promesses de ventes de logements existants sont reparties à la hausse en juin, alors que les analystes pronostiquaient un nouveau recul.
Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication aux Etats-Unis des chiffres provisoires mesurant la productivité au deuxième trimestre.
Par ailleurs, hier, les banques américaines Citigroup et Merill Lynch ont annoncé leur intention de racheter aux investisseurs pour plusieurs milliards de dollars d’obligations dites « ARS », devenues l’un des symboles du désarroi face à la crise financière. Contribuant à plomber le secteur financier, Citigroup a conclu un accord avec les autorités prévoyant le rachat par l’établissement d'obligations ARS pour un montant pouvant atteindre 20 milliards de dollars. Les obligations ARS sont des produits financiers qui avaient été vendus à des investisseurs comme des titres dont il était aisé de se défaire mais le marché a été bloqué par la crise financière.

Les cours du brut évoluaient autour des 120 dollars le baril ce matin dans les échanges en Asie, après la fermeture d’un oléoduc exploité par le groupe énergétique BP en mer Caspienne à la suite d’une explosion, selon des courtiers.
Selon un rapport de l’institut de recherches britannique Chatham House, le monde va connaître une sérieuse crise de l’offre pétrolière dans les cinq à dix ans à venir, à moins d’un effondrement de la demande, et le prix du baril pourrait monter jusqu’à 200 dollars.

Francebourse.com, avec AFP
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