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Etats-Unis : La consommation s’essouffle

Article du 08/08/2008

Hier, la Bourse de New York a été notamment plombée par les ventes décevantes du distributeur Wal-Mart. Ce dernier a annoncé une hausse de 3 % de ses ventes en juillet contre + 5,8 % le mois précédent. Le premier distributeur mondial a par ailleurs indiqué qu’il tablait sur une croissance des ventes comprise entre 1 % et 2 % en août.
Le marché se montre sensible à tout indice d’essoufflement de la consommation, qui compte pour plus des deux tiers de l’économie américaine.
Du coup, le Dow Jones a perdu 1,93 % et le Nasdaq 0,95 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 224,64 points à 11 431,43 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 22,64 points à 2 355,73 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a cédé 23,12 points à 1 266,07 points (- 1,79 %).
Or cette consommation donne des signes d’essoufflement aux Etats-Unis. Les habitudes des consommateurs changent : les ménages plébiscitent de plus en plus les enseignes discount et évitent toute dépense superflue. Parallèlement, l’effet des chèques de remise d’impôts commence déjà à s’affaiblir.
C’est le constat inquiétant que dressait hier le Conseil international des centres commerciaux (ICSC). Si les ventes des chaînes de magasins (comme Wal-Mart ou Gap par exemple) ont progressé de 2,6 % en juillet, conformément aux attentes, le détail du rapport révèle une dichotomie frappante entre les magasins discount d’une part et les enseignes ne relevant pas strictement de la première nécessité d’autre part.
Ainsi, alors que Wal-Mart a pu afficher une hausse de 3 % de ses ventes, ailleurs la performance a été plus que morose : les magasins spécialisés dans l’habillement ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 5,5 %, ceux d’ameublement de 10 % et les grands magasins de 5,7 %.
Ces chiffres sont d’autant plus décevants que le secteur aurait dû être dopé en juillet par les opérations « hors TVA » organisées dans différents Etats qui permettent aux consommateurs d’échapper à la taxe locale pendant une dizaine de jours.
Les consommateurs américains voient leur pouvoir d’achat rogné de tous côtés, entre hausse drastique des mensualités des prêts immobiliers et bond fulgurant des prix de l’essence.
Pour contrer cette tendance, Washington pensait avoir trouvé la parade en lançant un plan de relance de 168 milliards de dollars qui s’est traduit par l’envoi de chèques conséquents de remises d’impôts. Mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances. Depuis le mois d’avril, date où les premiers chèques ont été envoyés, aucun sursaut spectaculaire de la demande n’a été observé et les économistes redoutent que les mois à venir ne soient pires.
« Nous sommes inquiets pour les perspectives de consommation à court terme », affirment les analystes de Deutsche Bank dans une note d’analyse. « La hausse des salaires ne suit pas l’inflation, le chômage risque d’augmenter jusqu’à la fin de l’année au moins et le coup de fouet donné à la consommation par plan de relance commence à s’estomper », préviennent-ils.
C’est un scénario inquiétant pour la croissance qui a réussi à atteindre 1,9 % au deuxième trimestre (en rythme annuel) mais risque de retomber d’ici la fin de l’année. Beaucoup d’économistes prévoient une stagnation voire une contraction de la croissance au quatrième trimestre.

Francebourse.com, avec AFP
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