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Bourse de Paris : Le CAC 40 enchaîne une nouvelle séance de hausse

Article du 07/08/2008

Mnemo : PXI


Sans surprise, la Banque Centrale Européenne a décidé de maintenir son principal taux directeur à un niveau inchangé de 4,25 %. L’institution monétaire avait relevé en juillet ce taux d’un quart de point dans l’espoir de limiter l’envolée de l’inflation en zone euro.
D’autres grandes banques centrales, la Réserve fédérale américaine (Fed) et la BoE (Banque d’Angleterre), ont laissé leurs taux inchangés cette semaine (à 2 % pour la Fed et à 5 % pour la BoE), elles aussi tiraillées entre les dangers inflationnistes et un ralentissement économique.

La Bourse de Paris en petite hausse, le CAC 40 gagnant 0,2 %, dans un marché porté par Veolia Environnement et EDF mais qui est resté hésitant après le discours du président de la BCE Jean-Claude Trichet. L’indice vedette a pris 9,10 points à 4 457,43 points, dans un volume d’échanges de 5,9 milliards d’euros, et signé une troisième hausse consécutive. Il était monté jusqu’à 4 514,17 points vers 9H20 GMT.

Londres a reculé de 0,16 %, Francfort de 0,27 % et l’Eurostoxx 50 de 0,35 %.

La Bourse de New York a ouvert en baisse, le Dow Jones cédait 1,05 % et le Nasdaq 0,72 %. Les explications sont nombreuses. Wall Street évoluait en nette baisse au moment de la clôture parisienne.
Les indices américains sont tout d’abord plombés par l’assureur AIG qui a fait d’état de pertes dépassant les prévisions les plus pessimistes des analystes en raison de la crise financière:
Ils pâtissent également de la petite forme de Wal Mart. Le géant de la distribution a vu ses ventes nettes atteindre 30,15 milliards de dollars en juillet. Soit une hausse de 9,4 % par rapport à l’an passé. A noter que les ventes croissent de 3 % au sein des magasins américains ouverts depuis au moins un an, un chiffre qui représente une déception pour les marchés qui tablaient sur une progression de 3,4 %. Wal Mart table sur une croissance domestique comprise entre 1 % et 2 % pour le mois d’août à magasins constants hors essence.
Par ailleurs, mauvaise nouvelle sur le front de l’emploi US. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté lors de la semaine au 2 août à 450 000 contre 448.000 (confirmé) la semaine précédente, a annoncé le département du Travail. Cela marque un plus haut depuis mars 2002.
Autre plus haut depuis la semaine du 6 décembre 2003 : 3,311 millions de personnes percevaient régulièrement des indemnités à lors de la semaine au 26 juillet (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) contre 3,280 millions attendues.
Dans le secteur immobilier, les promesses de vente ont rebondi de 5,3 % en juin, selon la fédération nationale des agents immobilier NAR. L’indice des promesses de vente de la National Association of Realtors, basé sur les contrats signés en juin, a atteint 89 contre 84,5 (révisé) en mai. Ce chiffre est le plus élevé depuis octobre dernier, lorsqu'il s'était établi à 89,8. Des chiffres encourageants donc.
A suivre demain aux Etats-Unis le chiffre préliminaire sur la productivité au deuxième trimestre et les stocks des grossistes en juin.

Toujours du côté des statistiques, les observateurs comparent le chiffre du déficit commercial français pour le premier semestre tandis que le commerce extérieur de l’Allemagne affiche une bien meilleure santé.
La France a continué de creuser son déficit commercial en début d’année. Il atteint 24,387 milliards d’euros contre 15,801 milliards un an plus tôt, selon les chiffres des Douanes.
Sur douze mois, il a franchi un nouveau record historique à plus de 48 milliards d’euros et a pulvérisé en juin son record mensuel, à 5,64 milliards d’euros.
A côté, le contraste de l’excédent commercial de l’Allemagne (103,4 milliards d’euros au premier semestre) n’en est que plus saisissant.
« Les produits français souffrent fortement du ralentissement mondial et de la décélération internationale du secteur de l’automobile », souligne Marc Touati, chez Global Equities.
L’euro fort n’arrange rien, continuant de pénaliser les exportations européennes.
La France subit aussi de plein fouet la crise traversée par deux de ses principaux partenaires, le Royaume-Uni et l’Espagne.
Le ralentissement pourrait aussi affecter le commerce extérieur allemand d’ici la fin de l’année, préviennent les économistes, au vu des mauvais chiffres des commandes industrielles.
Egalement au banc des accusés, le pétrole cher a alourdi la facture énergétique. « La facture énergétique rend d’autant plus nécessaire le combat pour la compétitivité », a réagi la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac.
« A l’inverse de l’Allemagne, qui s’est spécialisée dans les voitures haut de gamme, la France a plutôt misé sur le moyen-bas de gamme, et délocalise aujourd’hui une grande partie de sa production », explique Alberto Balboni, économiste chez Xerfi. En revanche, la France pourra toujours compter sur le soutien du programme Airbus qui a rapporté près de 1,4 milliard d’euros en juin.
« Les seules améliorations qu’on peut constater sont très modestes », souligne Alexander Law, chez Xerfi, citant l’agroalimentaire ou les biens intermédiaires. « De nombreuses réformes conduites depuis plus d’un an visent à améliorer de manière structurelle notre compétitivité : réforme du crédit impôt-recherche, adoption de la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) », fait valoir Bercy. Contrairement à l'Allemagne, qui a entrepris de profondes réformes au cours des dernières années pour se doter de PME exportatrices et maîtriser ses coûts salariaux, la France a jusqu’ici fait de la consommation son principal moteur de croissance. Mais celle-ci a récemment montré d’inquiétants signes de faiblesse.
« A côté d’une consommation en berne, d’une activité dans la construction en chute, d’une industrie dégradée et d’un secteur des services qui peine à résister, la variation du PIB français au deuxième trimestre devrait au mieux être nulle, voire légèrement négative », prévient Marc Touati.


Francebourse.com, avec AFP
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