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Bourse de Paris : Le CAC plonge vers les 4 300 points un peu avant la clôture

Article du 01/08/2008

Mnemo : PXI


L’indice parisien commence mal le mois d’août chahuté par des indices macroéconomiques mitigés. Ce soir, à 16h50, le CAC 40 abandonne 1,84 % à 4 311,68 points

Wall Street a ouvert en hausse, conforté par de bons chiffres sur l’emploi. C’est pourtant le dossier de l’emploi qui a amené hier la Bourse De New York à clôturer en baisse, à la suite de chiffres décevants sur la croissance américaine et au bond des demandeurs d’emplois.
Pourtant vers 16h50 heure de Paris, la place américaine s’affiche dans le rouge. Le Dow Jones perd 0,70 % à 11 298,39 points et le Nasdaq recule de 0,82 % à 2 306,40 points.
Du côté de l’emploi donc, certes, l’économie américaine a perdu des emplois pour le septième mois consécutif en juillet, supprimant 51 000 postes (comme en juin), selon les données du département du Travail. Mais les analystes s’attendaient à des suppressions d’emplois plus élevées, de l’ordre de 75 000.
En juillet, l’économie américaine a continué de souffrir de la crise de l’immobilier avec 22 000 suppressions d’emplois dans le secteur de la construction. L’industrie a perdu 35 000 postes, le secteur de la distribution 17 000 et celui des services aux entreprises en a supprimé 24 000. En revanche le secteur de l’éducation/santé a créé 39 000 emplois et la fonction publique 25 000.
Les analystes ont en revanche été déçus par la hausse du chômage qui passe de 5,5 % en juin à 5,7 % de la population active. Le taux de chômage est ainsi revenu à son plus haut niveau depuis mars 2004. Le ministère du Travail a précisé qu’ « au cours des trois derniers mois, il y a eu une hausse notable du chômage des jeunes de 16 à 24 ans », qui ont eu plus de mal que l’an dernier à trouver un job d’été.
Venant un peu contrebalancer cette mauvaise nouvelle, les chiffres des mois précédents ont été révisés pour faire ressortir 51 000 pertes d’emplois en juin et 47 000 en mai au lieu de 62.000 annoncé initialement pour chacun des deux mois.
Depuis le début de l’année, l’économie américaine a supprimé 463 000 emplois.
Le salaire horaire moyen a progressé de 0,3 % à 18,06 dollars en juillet, ce qui est conforme aux attentes des analystes. Sur un an, la hausse atteint 3,4 %, comme le mois précédent.
Le nombre hebdomadaire d’heures travaillées a reculé à 33,6 en juillet contre 33,7 en juin.
Ces chiffres sont publiés à quelques jours de la réunion de la Réserve fédérale qui doit réexaminer le niveau de son taux directeur, actuellement fixé à 2 %. Les analystes tablent sur un statu quo durable, dans un contexte de fortes incertitudes sur la croissance et d’incertitudes sur les tensions inflationnistes. Ces attentes ont été renforcées hier après l’annonce que la croissance avait atteint 1,9 % seulement au deuxième trimestre, en dépit des chèques de remises d’impôt.
Par ailleurs, aux Etats-Unis toujours, les dépenses de construction ont reculé de 0,4 % en juin. En comparaison avec juin 2007, elles ont reculé de 5,9 %. Sur les six premiers mois de l’année, elles ont reculé de 5,4 % par rapport à la période comparable en 2007.
Enfin, l’Institute for Supply Management (ISM) a publié un indice des directeurs d’achats pour le secteur manufacturier supérieur aux attentes. Il ressort à 50 en juillet contre 50,2 le mois précédent.

Pour ce qui est des statistiques en zone euro, l’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier de RBS-Markit a été publié ce matin. Ce dernier aurait baissé un peu plus que prévu en juillet, à 47,4 points contre 49,2 points en juin. On rappellera qu’un indice inférieur à 50 signale une contraction de l’activité du secteur.
En outre, les ventes de détail ont affiché une baisse plus importante que prévu en juin, selon des chiffres provisoires qui viennent confirmer la tendance d’une consommation des ménages à la peine.
Les signaux alarmants s’accumulent pour la zone euro avec un cocktail explosif de tensions inflationnistes (l’inflation s’est affichée à un niveau record en juillet, à 4,1 %) et de ralentissement économique qui laissera la Banque Centrale Européenne dans une situation délicate quant à la hauteur des taux.

En France, l’indice Markit/CDAF est ressorti à 47,1 en juillet, à comparer avec une première estimation de 47,3 et 49,2 en juin. Le secteur manufacturier français a enregistré une baisse de son activité pour le deuxième mois d’affilée.

A suivre lundi 4 :
- aux Etats-Unis : les données sur les revenus et les dépenses des ménages en juin ainsi que sur les commandes à l’industrie en juin donneront de précieuses informations sur l’état de santé de l’économie américaine.
- en zone euro : il faudra suivre les prix à la production industrielle de juin.


Francebourse.com, avec AFP
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