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Bourse de Paris : Le retour du rouge

Article du 28/07/2008

Mnemo : PXI


Une journée dans le rouge pour la Bourse de Paris. Le CAC n’est pas parvenu à se montrer en territoire positif après avoir commencé la séance boursière sur une baisse. Le marché est pourtant resté assez calme et les volumes faibles lors d’une journée creuse sur le plan des statistiques.
D’abord pénalisé par les valeurs financières, qui faisaient les frais de l’annonce de faillite de deux banques régionales américaines, le CAC a souffert également du recul des valeurs de l’automobile après la révision en baisse des prévisions de ventes mondiales de Toyota.
La Bourse de Paris termine cette journée en baisse de 1,2 % à 4 324,45 points.
Le CAC avait gagné 0,67 % à 4 377,18 points à la clôture de vendredi. L’indice parisien avait enchaîné deux semaines de hausse, après six semaines de baisse.

Wall Street n’a pas soutenu les indices européens, après avoir ouvert à la baisse. Vers 17h00, l’indice Dow Jones cédait 0,46 % à 11 317,36 points et le Nasdaq Composite 0,3 % à 2 303,08 points.
La tension reste palpable dans le secteur bancaire. Deux banques américaine, la First National Bank of Nevada et la First Heritage Bank en Californie, ont été fermées par le Trésor américain pour faillite. La situation des deux géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac inquiète toujours. De même que Lehman Brothers qui pourrait passer de nouvelles dépréciations.

On attend demain l’indice d’activité pour la zone euro. Il faudra attendre jeudi pour avoir la première évaluation du PIB au deuxième trimestre aux Etats-Unis tandis que vendredi seront diffusées les statistiques sur le marché de l’emploi et le taux de chômage de juillet.
A noter tout de même la publication d’un taux d’inflation de 3,3 % sur un an en juillet dans l’Etat régional allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le plus peuplé du pays, selon des chiffres publiés par l’Office des statistiques régional. Une fois de plus, les secteurs de l’énergie, du carburant et des produits alimentaires ont fortement contribué à la hausse des prix sur l’année.

L’inquiétude sur la situation économique mondiale reste également palpable au sein des grandes instances internationales. Ainsi, le Fonds Monétaire International vient-il de publier un rapport sur la stabilité financière qui pointe un risque de contagion de la crise des « subprimes » au reste de l’économie. Le FMI note que « les marchés financiers mondiaux restent fragiles » et que « les indicateurs de risque systémique sont encore élevés ».
Si « l’essentiel » des pertes induites par les prêts hypothécaires à risque sont aujourd’hui identifiées, le risque s’est déplacé vers les autres crédits « sous l’effet de la baisse des prix de l’immobilier et du ralentissement de la croissance économique », ajoute-t-il.
Aux Etats-Unis, le FMI constate une détérioration de la qualité des prêts immobiliers et souligne « les craintes liées aux pertes futures de certaines grandes banques commerciales ».
Il juge « nécessaire » d’endiguer la chute de l’immobilier pour stabiliser le marché et aider les ménages et les banques à reprendre leur souffle mais constate que « pour l’heure, rien ne permet d'affirmer que le creux de la vague soit en vue ». Le FMI appelle à une refonte du fonctionnement et du contrôle des organismes de refinancement hypothécaires américains (Fannie Mae et Freddie Mac), en notant que c’est en partie à cause de la réglementation actuelle que ces deux institutions ont pu faire grossir leur bilan jusqu’à ce qu’il menace l’ensemble du système.
Les autorités de leur côté « peinent de plus en plus » à concilier les objectifs d’inflation, de croissance et de stabilité financière, note le rapport.
Le Fonds se félicite toutefois de la réponse des banques centrales, qui ont permis, en allongeant les échéances et diversifiant la palette de garanties acceptées, de limiter les risques pour l’ensemble du système.
La Réserve fédérale américaine (Fed) se réunit d’ailleurs le 5 août prochain tandis que la Banque centrale européenne (BCE) rendra sa décision de politique monétaire le 7. Les banques centrales doivent faire face au même scénario de cauchemar, cumulant inflation et ralentissement économique, mais la Fed a pour l’instant tranché en faveur d’un assouplissement monétaire tandis que la BCE est demeurée inflexible dans la question de la priorité de la lutte contre la hausse des prix, encourageant indirectement l’euro à rester fort.
Le FMI note enfin que la résistance des pays émergents aux turbulences mondiales est « mise à l’épreuve par le durcissement des conditions de financement extérieur ».

Les prix du pétrole ont rebondi au delà de 124 dollars à l’ouverture à New York, à la suite d’une attaque contre au moins un oléoduc exploité par Shell au Nigeria. Au cours des deux dernières semaines, le brut a perdu plus de 20 dollars par rapport à ses récents records, un recul profitant essentiellement à la devise des Etats-Unis, premiers consommateurs mondiaux.

L’once d’or cotait 929,25 dollars au fixing du matin contre 920,50 dollars vendredi soir.

Francebourse.com, avec AFP
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