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Bourse de Paris : Ouverture sous les 4 300 points

Article du 29/07/2008

Mnemo : PXI


L’indice parisien a terminé en recul hier pour la première séance de la semaine, perdant 1,2 % à 4 324,45 points dans un marché peu animé et souffrant de la faillite de deux banques régionales américaines, du rebond des prix du pétrole et du net repli des valeurs automobiles.
La Bourse de Paris a ouvert en recul ce matin, l’indice CAC 40 perdant 1 % à 4 280,93 points.

La Bourse de New York a fini en forte baisse hier, plombée une nouvelle fois par le secteur financier après un rapport inquiétant du Fonds Monétaire International, qui a insisté sur les « pertes futures de certaines grandes banques commerciales ».
Après la clôture des échanges, la banque d’affaires Merrill Lynch a annoncé un appel géant au marché qui va massivement diluer ses actionnaires existants, pour nettoyer son bilan des actifs financiers toxiques accumulés au plus fort de la vague du « subprime ». La firme, qui a déjà levé 15,3 milliards de dollars depuis l’automne, va procéder à une nouvelle augmentation de capital de 8,5 milliards de dollars. Si la réponse du marché devait être positive, la banque d’affaires s’accorde le droit d’augmenter le volume de l’opération de 1,3 milliard de dollars.
Une telle émission de 9,8 milliards de dollars représenterait 40 % de la capitalisation boursière actuelle du groupe (24 milliards).
Le Dow Jones a perdu 2,11 % et le Nasdaq 2 %. Le Dow Jones a reculé de 570 points en trois séances après avoir ricoché sous les 11 700 points le 23 juillet dernier.

Les cours du brut poursuivent leur hausse dans les échanges électroniques en Asie, dans un marché qui restait toutefois préoccupé par les signes de ralentissement de la demande.

Les investisseurs attendent plusieurs publications d’entreprises en France avant, à la mi-journée, les résultats trimestriels des sociétés américaines Colgate-Palmolive et Northrop-Grumman.

Côté statistiques, la journée sera chargée et plusieurs publications ont déjà eu lieu en France.
A suivre également les chiffres provisoires de l’inflation en juillet dans différents Etats régionaux allemands et, aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs de juillet.

Pour la France, l’INSEE ne se montre guère rassurant. L’institut national de la statistique anticipe un nouveau recul de la demande au troisième trimestre (juillet-septembre), après une diminution sensible des demandes globale et étrangère adressées à l’industrie française au deuxième trimestre. L’enquête trimestrielle de conjoncture dans l’industrie de l’INSEE affiche un indicateur à - 7 contre 6 dans la précédente enquête d’avril et 13 en janvier. Cet indicateur mesure l’évolution prévue de la demande globale pour l’industrie manufacturière. Pour la demande étrangère, il tombe à - 4 contre 13 en avril et 16 en janvier.
Autre chiffre marquant issu de cette enquête trimestrielle réalisée auprès d’environ 4 000 entreprises : le taux d’utilisation des capacités a diminué à 84,4 % contre 85,3 % en avril, se rapprochant de son niveau de longue période.
L’INSEE note l’inquiétude des chefs d’entreprise interrogés qui pourraient procéder à une nouvelle baisse des effectifs industriels.

Par ailleurs, la hausse des prix à la production dans l’industrie pour le marché français continue sur sa lancé : + 0,7 % en juin, après + 1,3 % en mai, + 0,8 % en avril et + 0,5 % en mars. L’INSEE note que le gain de 1,3 % en mai est le plus élevé enregistré depuis le début des relevés en 1999. Par rapport à juin 2007, la hausse des prix producteurs ressort à 7,3 %.
Hors énergie et industries agroalimentaires, les prix ont augmenté de 0,4 % en juin après + 0,3 % en mai, + 0,4 % en avril et + 0,3 % en mars. Leur niveau dépasse de 2,4 % celui de juin 2007.
En juin, les prix des produits énergétiques ont augmenté de 2,1 % par rapport à mai et de 22 % sur un an, reflétant une hausse de 3,7 % des prix des combustibles et carburants alors que les prix de l'électricité sont restés stables.
Dans les industries agroalimentaires, les prix ont augmenté de 0,1 % en juin et de 9,1 % sur un an.
Les prix d'achat à l’importation ont augmenté de 0,7 % dans l’industrie en juin, après + 1,7% en mai, + 0,7 % en avril et + 0,2 % en mars, affichant sur un an une hausse de 6,2%. Hors énergie et alimentation, ils sont en hausse de + 0,2 % sur un mois et retrouvent leur niveau de juin 2007.

Dans le secteur de la construction, les nouvelles ne sont pas bonnes non plus. Les mises en chantier de logements ont baissé entre avril et juin de 28,2 % à 79 220 unités et les permis de construire de 15,3 % à 115 880 unités, a annoncé le ministère de l’Ecologie.
Sur les 12 derniers mois, le nombre de mises en chantier est en repli de 6,5 % à 394 859 unités. Le nombre de permis recule de 11,5 % à 503 471 unités. Pour la première fois depuis septembre 2005, le seuil des 400 000 mises en chantier n’est pas atteint, relève le ministère. Un chiffre d’autant plus inquiétant que l’objectif du gouvernement est de construire 500 000 logements par an. Cependant, le ministère assure que « le nombre de mises en chantier est vraisemblablement sous-estimé, surtout pour l’habitat individuel ».
Concernant les mises en chantier, les logements individuels régressent fortement sur les trois derniers mois de 35,6 % à 36 851 unités et de 12,4 % sur un an à 200 859 unités. Les logements collectifs baissent de 20,9 % sur le trimestre à 37 638 unités mais continuent à progresser sur un an de 1,1 % à 174.749 unités.

Ce contexte se ressent bien évidemment chez les consommateurs français qui n’ont guère le moral. Toujours selon l’INSEE, le moral des ménages français a encore chuté de deux points en juillet. Il s’agit de la treizième baisse consécutive de cet indicateur, qui existe sous cette forme depuis 1987. Il s’établit à - 48 contre - 46 en juin, à son niveau le plus bas depuis 1987, en données corrigées des variations saisonnières.
Au mois de juillet, l’opinion des ménages sur le niveau de vie en France a continué de se dégrader, qu’il s’agisse de son évolution passée (qui passe de - 79 à - 83) ou future (de - 57 à - 60). Leur opinion sur l’évolution passée de leur situation financière personnelle s’est également détériorée (passant de - 35 à - 37).
L’opinion des ménages sur les perspectives d’évolution du chômage se dégrade nettement en juillet.
En revanche, les ménages sont plus optimistes concernant ses perspectives d’évolution (de - 23 à - 21). Ils sont un peu plus nombreux à estimer être capables d’épargner dans les prochains mois.

Francebourse.com, avec AFP
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