France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Clôture en baisse après un petit écart de l’indice dans le vert

Article du 29/07/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris n’est revenue en territoire positif qu’à la fin de la séance, après avoir évolué en baisse toute la journée, mais cela n’aura pas suffi à la faire clôturer dans le vert.
La place parisienne a souffert dès l’ouverture de l’impact, sur le secteur financier, du nouvel appel au marché annoncé la veille par la banque d’affaires américaine Merrill Lynch, pour 8,5 milliards de dollars, qui va massivement diluer la part de ses actionnaires. Cette annonce a occulté les résultats supérieurs aux attentes de la banque espagnole Santander et a compensé la bonne réaction du secteur technologique aux chiffres trimestriels du leader mondial des progiciels, le groupe allemand SAP.
Le CAC a atteint un plus bas en séance à 4 256,36 points.
L’indice termine finalement ce soir en baisse de 0,09 % à 4 320,49 points.
Hier, la Bourse de Paris avait terminé en baisse, le CAC 40 lâchant 1,2 % à 4 324,45 points.

Vers 17h15, le Dow Jones progressait de 1,12 % à 11 255,97 points et le Nasdaq de 2,09 % à 2 311,51 points, soutenus par le rebond surprise de l’indice de confiance du Conference Board et la baisse des cours du pétrole. Les investisseurs semblent privilégier les bonnes nouvelles sans tenir compte de l'annonce de dépréciations supplémentaires de la banque d’affaires Merrill Lynch. Les résultats trimestriels supérieurs aux attentes de Colgate-Palmolive et d’Amgen soutiennent également la tendance des indices américains.
La confiance du consommateur américain a donc rebondi au mois de juillet, selon le Conference Board, dont l’indice du sentiment du consommateur ressort à 51,9 ce mois-ci, contre 51 en juin, son plus bas depuis février 1992 (47,3 alors).
La composante sur la situation actuelle est restée pratiquement inchangée à 65,3 et le sous-indice des anticipations a pour sa part progressé modérément à 43 en juillet, contre 41,4 points le mois précédent. Les sous-indice des anticipations inflationnistes a légèrement reflué à 7,6 % après avoir touché un record de 7,7 % en mais et juin.
Malgré ce rebond, l’indice du Conference Board reste en baisse de plus de 50 % par rapport à son niveau de juillet 2007 où il était à 111,90. Depuis, les effets de la crise immobilière se sont accentués. Et les mauvaises nouvelles sur le front de l’immobilier américain ne manquent pas.
Les prix des logements dans les 20 plus grandes agglomérations américaines ont chuté.« Maintenant que l’effet du plan de soutien fiscal (de l’administration Bush, ndlr) va s’estomper, la chute des prix de l'immobilier va redevenir la principale cause de la déprime de la consommation », a estimé Dimitry Fleming, économiste d’ING.

En Allemagne, l’inflation a atteint 0,6 % en juillet. La hausse des prix en rythme annuel est de 3,3 %, au plus haut depuis décembre 1993, selon l’Office fédéral de la statistique dont les estimations sont fondées sur les chiffres de six Länder. Les chiffres définitifs seront publiés le 14 août.
Calculée aux normes européennes (IPCH), l’inflation ressort à 0,6 % sur un mois et à 3,4 % sur un an.

Pour la France, l’INSEE ne se montre guère rassurant. L’institut national de la statistique anticipe un nouveau recul de la demande au troisième trimestre (juillet-septembre), après une diminution sensible des demandes globale et étrangère adressées à l’industrie française au deuxième trimestre. L’enquête trimestrielle de conjoncture dans l’industrie de l’INSEE affiche un indicateur à - 7 contre 6 dans la précédente enquête d’avril et 13 en janvier. Cet indicateur mesure l’évolution prévue de la demande globale pour l’industrie manufacturière. Pour la demande étrangère, il tombe à - 4 contre 13 en avril et 16 en janvier.
Autre chiffre marquant issu de cette enquête trimestrielle réalisée auprès d’environ 4 000 entreprises : le taux d’utilisation des capacités a diminué à 84,4 % contre 85,3 % en avril, se rapprochant de son niveau de longue période.
L’INSEE note l’inquiétude des chefs d’entreprise interrogés qui pourraient procéder à une nouvelle baisse des effectifs industriels.
Par ailleurs, la hausse des prix à la production dans l’industrie pour le marché français continue sur sa lancé : + 0,7 % en juin, après + 1,3 % en mai, + 0,8 % en avril et + 0,5 % en mars. L’INSEE note que le gain de 1,3 % en mai est le plus élevé enregistré depuis le début des relevés en 1999. Par rapport à juin 2007, la hausse des prix producteurs ressort à 7,3 %.
Hors énergie et industries agroalimentaires, les prix ont augmenté de 0,4 % en juin après + 0,3 % en mai, + 0,4 % en avril et + 0,3 % en mars. Leur niveau dépasse de 2,4 % celui de juin 2007.
En juin, les prix des produits énergétiques ont augmenté de 2,1 % par rapport à mai et de 22 % sur un an, reflétant une hausse de 3,7 % des prix des combustibles et carburants alors que les prix de l'électricité sont restés stables.
Dans les industries agroalimentaires, les prix ont augmenté de 0,1 % en juin et de 9,1 % sur un an.
Les prix d'achat à l’importation ont augmenté de 0,7 % dans l’industrie en juin, après + 1,7% en mai, + 0,7 % en avril et + 0,2 % en mars, affichant sur un an une hausse de 6,2%. Hors énergie et alimentation, ils sont en hausse de + 0,2 % sur un mois et retrouvent leur niveau de juin 2007.
Dans le secteur de la construction, les nouvelles ne sont pas bonnes non plus. Les mises en chantier de logements ont baissé entre avril et juin de 28,2 % à 79 220 unités et les permis de construire de 15,3 % à 115 880 unités, a annoncé le ministère de l’Ecologie.
Sur les 12 derniers mois, le nombre de mises en chantier est en repli de 6,5 % à 394 859 unités. Le nombre de permis recule de 11,5 % à 503 471 unités. Pour la première fois depuis septembre 2005, le seuil des 400 000 mises en chantier n’est pas atteint, relève le ministère. Un chiffre d’autant plus inquiétant que l’objectif du gouvernement est de construire 500 000 logements par an. Cependant, le ministère assure que « le nombre de mises en chantier est vraisemblablement sous-estimé, surtout pour l’habitat individuel ».
Concernant les mises en chantier, les logements individuels régressent fortement sur les trois derniers mois de 35,6 % à 36 851 unités et de 12,4 % sur un an à 200 859 unités. Les logements collectifs baissent de 20,9 % sur le trimestre à 37 638 unités mais continuent à progresser sur un an de 1,1 % à 174.749 unités.
Ce contexte se ressent bien évidemment chez les consommateurs français qui n’ont guère le moral. Toujours selon l’INSEE, le moral des ménages français a encore chuté de deux points en juillet. Il s’agit de la treizième baisse consécutive de cet indicateur, qui existe sous cette forme depuis 1987. Il s’établit à - 48 contre - 46 en juin, à son niveau le plus bas depuis 1987, en données corrigées des variations saisonnières.
Au mois de juillet, l’opinion des ménages sur le niveau de vie en France a continué de se dégrader, qu’il s’agisse de son évolution passée (qui passe de - 79 à - 83) ou future (de - 57 à - 60). Leur opinion sur l’évolution passée de leur situation financière personnelle s’est également détériorée (passant de - 35 à - 37).
L’opinion des ménages sur les perspectives d’évolution du chômage se dégrade nettement en juillet.
En revanche, les ménages sont plus optimistes concernant ses perspectives d’évolution (de - 23 à - 21). Ils sont un peu plus nombreux à estimer être capables d’épargner dans les prochains mois.

A suivre demain dans l’agenda statistique international :
- aux Etats-Unis seront publiés l’enquête ADP sur l’emploi dans le secteur privé en juillet et les stocks hebdomadaires de pétrole
- en Allemagne : les chiffres de la confiance dans l’industrie et des ménages
- en France : le nombre de demandeurs d’emploi en juin ainsi que les indices de confiance dans l’industrie et des ménages en juillet
- au Royaume-Uni : les mêmes indices de confiance
- en Espagne : idem

Le pétrole continue de baisser pour rejoindre les 120-121 dollars. Les cours reviennent ainsi à leurs niveaux de début mai. Le dernier record de l’or noir, à 147,27 dollars pour le brut US, remonte au 11 juillet. Depuis, les cours se sont effrités quand les marchés ont pris conscience que les niveaux atteints commençaient à peser sur la demande, en particulier aux Etats-Unis, premier consommateur mondial.
La baisse des cours coïncide avec le rebond du dollar, ce qui est de nature à réduire l’intérêt des matières premières pour certains investisseurs.
Le président de l’OPEP et ministre algérien du Pétrole, Chakib Khelil, a estimé que les cours du pétrole restaient à des niveaux « anormaux ». Le cartel pétrolier ne devrait pas, à son avis, envisager de réduire sa production si les cours devaient continuer à reculer. Les marchés sont maintenant équilibrés, a-t-il jugé.
Selon Chakib Khelil, qui est aussi le, les cours pourraient retomber à 70 ou 80 dollars si le dollar continuait à se redresser et en cas de détente sur le front géopolitique.

Francebourse.com, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales