Le CAC 40 termine ce soir en territoire positif, non loin des 4 450 points. L’indice parisien gagne à la clôture 1 ,41 % à 4 448,33 points.
La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, après les lourdes pertes trimestrielles du géant du refinancement hypothécaire Freddie Mac.
La tendance est à la consolidation à Wall Street. A l’heure de la clôture à Paris, le Dow Jones perd 0,46 % à 11 562,11 points. Le Nasdaq reste bien orienté : + 0,25 % à 2 355,60 points.
Hier, Wall Street a connu sa plus forte progression depuis plus de quatre mois. En décidant de laisser inchangé son taux directeur à 2 %, tout en notant à la fois des pressions continues sur la croissance et l’inflation, la banque centrale a permis au Dow Jones (+ 2,94 %), au S&P 500 (+ 2,87 %) et au Nasdaq (+ 2,81 %) de finir en forte hausse. D’autant que les cours du pétrole ont poursuivi leur repli, apaisant les craintes sur les risques inflationnistes.
L’organisme du refinancement hypothécaire Freddie Mac a annoncé de lourdes pertes trimestrielles, soit trois fois plus que les pires craintes des analystes, en raison de nouvelles dépréciations d’actifs notamment. Freddie Mac a également confirmé devoir lever de l’argent frais et divisé son dividende par cinq.
Freddie Mac et sa rivale Fannie Mae détiennent ou garantissent 5.200 milliards de dollars de crédits immobiliers, soit plus de 40 % des prêts au logement aux Etats-Unis.
Parmi les annonces attendues aujourd’hui outre-Atlantique, on relèvera les données concernant les stocks hebdomadaires de pétrole. Les stocks de brut ont enregistré une hausse de 1,7 million de barils la semaine dernière, au-delà du consensus. Les stocks de produits distillés ont augmenté de 2,8 millions de barils. En revanche, ceux d’essence ont reculé de 4,4 millions de barils. Le pétrole reste sous les 120 dollars.
On attend ce soir aux Etats-Unis le chiffre sur les crédits à la consommation.
En zone euro, l’actualité économique de la zone euro était centrée sur la santé de l’Allemagne. Et cette santé n’est pas bonne.
L’économie allemande avait affiché en début d’année une santé insolente, grâce surtout à ses exportations qui avaient plus que compensé une consommation intérieure atone. Mais elle a été rattrapée par la crise en juin avec un recul des commandes industrielles bien plus prononcé que prévu. Les commandes industrielles ont en effet reculé de 2,9 % en juin par rapport à mai, a annoncé le ministère de l’Economie. Le ministère a par ailleurs révisé en baisse les chiffres de mai : les commandes sur ce mois ont reculé de 1,4 % contre - 0,9 % initialement annoncé.
Sur l’ensemble du deuxième trimestre, les commandes industrielles en Allemagne marquent un recul de 4,1 % par rapport au premier trimestre.
En juin, les commandes en provenance de l’étranger ont reculé de 5,1 %, dont - 7,7 % pour la demande des pays de la zone euro, de mauvais augure pour le premier exportateur du monde.
Par secteur, ce sont les biens d’équipement qui ont le plus souffert, avec un recul de 4,4 % des contrats en juin.
C’est un réveil brutal pour la première économie de la zone euro qui doit dévoiler la semaine prochaine les chiffres de sa croissance au deuxième trimestre et tous les signaux vont dans le sens d’un recul du PIB pouvant approcher 1 %.
Au sein du gouvernement allemand, le débat va bon train sur la préparation d’un éventuel plan de sauvetage économique, de 10 milliards d'euros, qui reposerait déjà dans les tiroirs du ministre de l’Economie.
A suivre demain :
- aux Etats-Unis : à regarder les promesses de ventes de logements du mois de juin et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage
- en Allemagne : les données sur la production industrielle et la balance commerciale en juin
- en France : la balance commerciale de juin également
