ArcelorMittal : 700 suppressions d’emplois possibles en Moselle
Article du 11/01/2008
C’est la stupeur et la consternation chez les salariés et les syndicats de l’aciérie ArcelorMittal de Gandrange, en Moselle, qui viennent d’apprendre la possible suppression de 700 emplois dans leur usine.
Mercredi soir, la CFDT avait déjà tiré la sonnette d’alarme en annonçant la fermeture d’ici à avril 2009 de l’aciérie électrique et du train à billettes cylindres de métal qui pourrait conduire à la suppression de 700 des 1 000 emplois du site, vendu en 1999 pour le franc symbolique à Lakshmi Mittal, devenu entre-temps le patron d’ArcelorMittal et le premier aciériste mondial.
Seul le laminoir à couronnes et barres et le centre de recherches seraient conservés dans l’établissement, affirmait le syndicat dans un communiqué fondé sur « une rumeur aux présomptions de véracité fortes ».
Si une réorganisation du site devait être annoncée, elle le serait la semaine prochaine. La direction a convoqué pour le 16 janvier un comité d’entreprise (CE) extraordinaire sur la « réorganisation du site de Gandrange » et ses « conséquences sociales ». Pour l’heure, le directeur général du site, Bernard Lauprêtre, affirme qu’il n’y a pas de plan pour fermer Gandrange.
Le site est déjà sous le coup d’un « plan de sauvegarde » annoncé en décembre par le directeur financier de Gandrange. L’usine aurait perdu 36 millions d’euros en 2007, a indiqué sous le couvert de l’anonymat un cadre à l’AFP.