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ArcelorMittal : Les précisions de François Fillon sur le sort de Gandrange

Article du 06/02/2008

Sur RMC-Info, le Premier ministre n’a pas fermé la porte à une éventuelle « intervention publique temporaire » sur le site Arcelor de Gandrange. L’usine en question est menacée par un plan de restructuration qui limiterait le nombre d’emplois.
Lundi, le président Nicolas Sarkozy avait rendu visite aux employés mosellans. Il avait affirmé sur place que « l’Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires ». « Nous sommes prêts à faire le nécessaire, quel que soit le propriétaire (de l’unité), car notre objectif c’est de garder des usines ouvertes en France, parce qu’un pays qui n’a plus d'usines est un pays qui n’a plus d’économie », avait déclaré le président de la République.
« Soit nous arrivons à convaincre Lakshmi Mittal, (le patron indien d’ArcelorMittal, de revenir sur son plan) et nous investirons avec lui, soit nous trouvons un repreneur et nous investirons avec lui », avait ajouté le président. « Ce peut être des investissements dans les machines, mais ce peut être également des investissements dans la formation des 300 jeunes » embauchés au cours des deux dernières années dans l’usine, avait-il précisé.
Nicolas Sarkozy avait conclu sa visite en annonçant une « réunion à l’Elysée avec les organisations syndicales et l’expert » en charge d’un rapport sur Gandrange, pour la fin du mois de mars ou le début du mois d’avril.
Le plan de restructuration de Gandrange est d’ailleurs gelé jusqu’à cette date, concession obtenue par Nicolas Sarkozy lors de sa rencontre à l’Elysée avec Lakshmi Mittal.
Ce matin, sur RMC-Info, François Fillon a parlé à ce sujet d’un « secteur stratégique ». « Lorsqu’un secteur stratégique est menacé, on regarde si on peut empêcher que ce secteur stratégique disparaisse, on l’a fait avec Alstom », a souligné le chef du gouvernement. « Avec Arcelor la question se pose, on ne veut pas voir des capacités de production d’acier disparaître ». « Sur le dossier d’Arcelor il y a un vrai sujet : ce n’est pas le moment où le monde manque d’acier que la France doit diminuer ses capacités dans ce domaine », a-t-il ajouté.
« On dit à M. Mittal il y a pour nous un problème stratégique avec l’acier, on souhaite que vous investissiez dans cette usine et que vous modifiez votre plan industriel, on vous le demande. Si vous ne voulez pas le faire, il faut étudier d’autres solutions, notamment la cession de ce site, de reprise par d’autres industriels, et le cas échéant d’une intervention publique qui serait temporaire, de relais », a précisé le Premier ministre.
Selon les syndicats, des investissements de 20 à 30 millions d’euros sont nécessaires pour assurer le maintien de l’activité aciérie à Gandrange.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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