Ce sont des profits semestriels supérieurs à ses propres prévisions qu’a publiés ce matin le numéro un mondial de l’acier. Une bonne surprise pour la période.
Sur les six premiers mois de l’année, le bénéfice net d’ArcelorMittal s’est élevé à 8,2 milliards de dollars (5,3 milliards d’euros), en progression de 31 % sur un an. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’est élevé à 13,09 milliards de dollars, en hausse de 35 % sur la période.
Sur le seul deuxième trimestre, le groupe annonce un Ebitda de 8 milliards de dollars, en augmentation de 51 % d’une année sur l’autre, pour un chiffre d’affaires de 37,8 milliards d’euros, en croissance de 39 %.
Même tendance haussière pour les ventes qui progressent de 31 % à 67,6 milliards de dollars au premier semestre et les livraisons qui ont augmenté à 59 millions de tonnes contre 55,7 un an plus tôt.
De quoi se féliciter. Pour Lakshmi Mittal, le PDG du géant industriel, cité dans le communiqué, ces résultats « reflètent la diversité et la force du modèle économique d’ArcelorMittal, en particulier la diversification significative » des activités du groupe, « dont nos considérables opérations minières ». ArcelorMittal a en effet multiplié ces derniers temps les opérations capitalistiques (acquisitions ou prises de participations) dans les activités minières. Et son appétit n’est pas satisfait. ArcelorMittal continue à « chercher des opportunités pour accroître davantage son autosuffisance en matières premières », dont les prix s’envolent sur les marchés mondiaux, expose Lakshmi Mittal. « Nous restons attentifs aux opportunités qui nous permettent de poursuivre le renforcement de notre autosuffisance en matières premières, comme le démontrent nos investissements récents en Afrique, aux Amériques et en Australie ». Car les ambitions d’ArcelorMittal sont bien là. A l’horizon 2014, le groupe veut produire 80 % du minerai de fer qu’il utilise, contre 45 % à l’heure actuelle.
A plus court terme, ArcelorMittal mise au troisième trimestre sur un Ebitda supérieur à 8,5 milliards de dollars. La rentabilité devrait particulièrement progresser dans les aciers plats américains grâce à un meilleur environnement alors que l’Ebitda des aciers plats européens devrait reculer à cause de fermetures temporaires de capacités et d'une pression sur les coûts.
Par ailleurs, le groupe a indiqué s’attendre à des investissements de 7 milliards de dollars sur la totalité de l’exercice, une somme qui représente 36 % de l’Ebitda de 2007.
En Bourse, le titre s’envole de plus de 8 %.
