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ArcelorMittal : Un revers en Chine

Article du 04/08/2008

ArcelorMittal n’a pas obtenu le feu vert des autorités chinoises pour prendre le contrôle de China Oriental, a-t-on appris lundi auprès des deux groupes.
ArcelorMittal avait signé en décembre un pacte avec les actionnaires de référence de China Oriental Group, coté à Hong Kong, pour monter de 29,6 % à 73,13 % du capital pour un montant évalué à un milliard de dollars. Le rachat devait être approuvé avant le 9 mai. Les autorités chinoises disposaient de six mois pour approuver ou non la transaction et le délai avait expiré sans qu’aucune décision ne soit prise.
En février, ArcelorMittal, qui avait été contraint par les autorités boursières de Hong Kong de lancer une offre sur les actionnaires minoritaires, était monté jusqu’à 47% de China Oriental avant de devoir redescendre à 29,6 %, pour ramener le flottant à un niveau de 25 %, conformément aux règles de cotation de la Bourse de Hong Kong.
Ce refus des autorités chinoises marque un nouveau revers pour ArcelorMittal dans sa tentative d’accroître sa présence en Chine. Déjà en décembre, le groupe issu de la fusion entre Arcelor et Mittal Steel avait essuyé un revers sur le front chinois, le sidérurgiste Laiwu, dont il devait prendre 38 % du capital, ayant refusé de prolonger l’accord les liant car ArcelorMittal n’avait toujours pas reçu après deux ans le feu vert des autorités.
En Chine, l’aciériste dispose d’une part de 29 % dans le fabricant de tubes Hunan Valin. Il serait par ailleurs intéressé, selon la presse, par une prise de participation dans le deuxième sidérurgiste chinois, Angang Steel.
La prise de contrôle de China Oriental aurait permis à ArcelorMittal de faire un grand pas sur le marché de l’acier en Chine, premier producteur et consommateur mondial, un des grands axes de sa stratégie. Selon les analystes, Pékin, qui considère l’acier comme un domaine stratégique, souhaiterait plutôt une consolidation du secteur, qui compte des centaines de sidérurgistes, pour faire émerger un géant sur la scène internationale.
Le président d’ArcelorMittal Lakshmi Mittal a réagi lundi dans le Financial Times en faisant part de sa déception, affirmant que Pékin ne souhaitait pas qu’une entreprise étrangère prenne le contrôle du premier sidérurgiste chinois. « Nous continuons à dialoguer avec les autorités chinoises concernant notre investissement en Chine », a toutefois souligné un porte-parole d’ArcelorMittal. Le porte-parole de China Oriental a également précisé que la montée d’ArcelorMittal dans le capital de la société chinoise n’était pas totalement abandonnée.

Francebourse.com, avec AFP
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