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La bataille de l’acier

Article du 06/10/2006
En ce qui concerne les matières premières, la Russie ne manque pas d’appétit et continue sa conquête du Far West. Severstal, actuel sixième producteur mondial d’acier, vient d’annoncer sa future cotation sur le London Stock Exchange d’ici à la fin de l’année. Une revanche après avoir été débouté dans l’affaire Arcelor et Mittal Steel.
Un autre Indien fait d’ailleurs parler de lui en ce moment. Il s’agit de Tata Steel Ltd, le premier sidérurgiste privé d’Inde. Tata lorgne sur le néo-néerlandais Corus. Le rachat pourrait dépasser les 10 milliards de dollars.
Tata fait partie de ces conglomérats indiens, aux mains de puissantes familles. Le groupe a établi son leadership depuis 1907 sur le sous-continent indien. Il a été le premier à bénéficier des mesures de libéralisation économique, certes relatives, dispensées par Manmohan Singh, alors ministre de l’Economie, au début de la décennie 1990. Aujourd’hui, Tata Steel est le deuxième producteur d’acier en Inde, après l’Etat qui détient 85 % de la Steel Authority of India Ltd.
Si la fusion entre Tata et Corus se réalisait, il s’agirait de la deuxième plus grosse opération après la réunion d’Arcelor et de Mittal. L’ensemble pourrait briguer le poste de quatrième acteur mondial de la sidérurgie avec une production totale de 25 millions de tonnes.
Le russe Severstal entend bien lui s’arroger la deuxième place du classement. Sa cotation lui permettrait de réaliser des acquisitions et des alliances importantes, répondant ainsi au vœu de son patron, Alexeï Mordachov, milliardaire et sixième plus grosse fortune de Russie. Ce dernier prévoit d’allouer une enveloppe de 4,5 milliards de dollars à la modernisation de son principal site de production en Russie et une autre d’un milliard de dollars pour développer ses activités nord-américaines d’ici 2010.

Le secteur se concentre
L’acier aura donc connu en 2006 une année mouvementée. En 2004, la production d’acier était de 1 057 million de tonnes. Et depuis, la demande n’a cessé d’augmenter, en raison, notamment en Europe, du boom de la construction immobilière.
La production d’acier en France n’a pas suivi ce mouvement de hausse, passant de 1 689 000 tonnes produites en juillet 2006 à 1 193 000 tonnes en août. Des chiffres en baisse par rapport à 2005.
A l’inverse, la sidérurgie chinoise subit une crise de surproduction car le secteur y est encore éclaté. Pékin souhaite renforcer les entreprises d’Etat, concentrer les sites de production et surtout éviter une quelconque ingérence étrangère. Toutefois, Mittal est présent en Chine car il détient depuis quelques mois 36 ,67 % du capital de Valin Steel Tube and Wire. De la même façon, Arcelor possède 12 % d’une joint-venture avec Boasteel et le japonais Nippon Steel.
La nouvelle entité Arcelor-Mittal compte d’ailleurs renforcer ses positions internationales et procède à un renforcement de ses actifs. Elle a lancé en septembre dernier une OPA sur sa filiale Arcelor Brasil pour s’emparer des 34 % du capital non encore possédés.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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