La Bourse de Paris a ouvert en hausse vendredi, l’indice CAC 40 avançant de 0,42 % à 4 322,64 points.
Hier, l’indice vedette avait lâché 1,4 % à 4 304,61 points, victime de la remontée des prix du pétrole et d’un affaiblissement du dollar. Il affiche ainsi une baisse de 3,34 % depuis la fin de la semaine dernière.
L’Eurostoxx 50 a reculé de 1,41 %.
A Londres, l’indice Footsie-100 des principales valeurs de la place a cédé 1,60 point, soit 0,03 % par rapport à la clôture de mercredi, à 5 370,20 points. Les bancaires ont souffert de craintes persistantes relatives à la crise du crédit, alimentées par la dégringolade des groupes de refinancement hypothécaire en début de séance à Wall Street et les inquiétudes sur la santé de Lehman Brothers. A l’inverse, les valeurs foncières et autres promoteurs immobiliers ont bondi après des résultats semestriels en baisse, mais moins que prévu selon certains analystes du groupe Persimmon. Les pétrolières ont évolué dans le même sens, propulsées par les cours de l’or noir qui gagnaient autour de six dollars en fin d’échanges européens.
A Francfort, l’indice Dax des trente valeurs vedettes a perdu 1,28 % à 6 236,96 points et le MDax des valeurs moyennes a lâché 1,11 % à 8 228,16 points. L’annonce de la vente au fonds américain Lone Star de la banque en difficultés IKB n’a profité qu'à celle-ci, cotée sur le segment des petites valeurs SDax.
A la Bourse suisse, l’indice SMI des vingt valeurs vedettes a terminé en baisse de 1,4 % à 7 000,53 points. Seul gagnant du jour, le groupe agrochimique Syngenta a profité de la hausse du prix des matières premières et du redressement des contrats à terme américains sur le maïs.
Le cimentier Holcim a lui annoncé des résultats en forte baisse au premier semestre.
La Bourse d’Amsterdam a fini en baisse de 0,59 %, clôturant à 400,23 points. Le groupe de banque et assurance Fortis a une fois encore terminé dans le rouge.
L’indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a clôturé sur une baisse de 0,99 % à 2 970,91 points. Le groupe de métallurgie Umicore a relevé sa prévision de résultat annuel après un premier semestre meilleur que prévu.
A Milan, l’indice SP/Mib a reculé de 1,39 % à 27 758 points. Les valeurs pétrolières ont continué leur envolée.
L’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé en baisse de 1,43 % à 11 217,4 points contre 11 379,90 points mercredi. FCC a annoncé qu’il achetait 14 parcs éoliens en Espagne, futur socle de son développement dans le domaine de l’énergie.
Le PSI-20, indice de la Bourse de Lisbonne, a clôturé en légère baisse de 0,31 % à 8 360,44 points, avec l’ensemble des valeurs bancaires dans le rouge.
Wall Street hier a fini sans direction jeudi, le marché réagissant de manière diverse à un bond des cours du pétrole et à des indicateurs économiques mitigés. L’indice Dow Jones a pris 0,11 % tandis que le Nasdaq a perdu 0,36 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 12,78 points à 11 430,21 points. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 8,70 points à 2 380,38 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 points a quant à lui pris 3,18 points à 1 277,72 points (+ 0,25 %).
La semaine aura été marquée par un vif regain d’inquiétudes autour du secteur financier. L’agence de notation financière Standard and Poor’s (SP) prédit davantage d’abaissements de notes pour les banques américaines au cours des trimestres à venir, en raison de la poursuite de la crise sur de nouveaux segments des marchés financiers.
Les séances de Bourse agitées se succèdent pour les deux géants américains du refinancement hypothécaire, Freddie Mac et Fannie Mae. Freddie Mac sonderait actuellement les investisseurs privés spécialisés dans le capital-risque pour trouver de l’argent frais, sans beaucoup de succès, selon le Wall Street Journal.
Par ailleurs une nouvelle vague de banques a bouclé des accords amiables avec les autorités américaines hier, les américaines Merrill Lynch et Goldman Sachs ainsi que l’allemande Deutsche Bank, afin de solder les enquêtes dans l’affaire des obligations « ARS » qui menace encore environ 25 établissements financiers.
A noter que la Bourse de Hong Kong était fermée ce vendredi pour cause de typhon.
Les cours du pétrole, qui avaient plongé de plus de 35 dollars depuis un mois, ont rebondi de plus de cinq dollars, le baril repassant au dessus des 120 dollars. Le brut est remonté brusquement hier à New York, gagnant 5,62 dollars à 121,18 dollars le baril de « light sweet crude », le marché se focalisant sur les tensions géopolitiques dans le Caucase. Les cours se maintenaient à ce niveau ce matin dans les échanges électroniques asiatiques.
Le renchérissement de l’or noir pèse sur la consommation et pénalise les résultats de certaines entreprises. Les compagnies aériennes, qui essuient de lourdes pertes en raison de la flambée des prix de l’énergie, ont ainsi essuyé de forts reculs. Mais à l’inverse, le géant pétrolier ExxonMobil (+ 1,95 %), première capitalisation du Dow Jones, a progressé, comme son concurrent Chevron (2,38 %), soutenant les indices.
L’euro quant à lui relâchait un peu de pression après avoir franchi à la hausse la barre des 1,49 dollar hier et évoluait sous ce seuil ce matin.
Côté statistiques, les investisseurs garderont un oeil sur les entrées de commandes dans l’industrie en juin, tandis que le Royaume-Uni publiera une deuxième estimation de son PIB au deuxième trimestre.
