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Rouge vif sur les Bourses mondiales

Article du 20/08/2008
Tempête sur les places boursières mondiales. Hier, la plupart des grandes Bourses ont terminé dans un rouge vif une séance plus que difficile.
En Europe, la plupart des bourses ont abandonné plus de 2 %, dans un marché plombé par un nouvel accès de faiblesse des valeurs financières et des statistiques américaines décevantes. Les marchés ont souffert des craintes d’une aggravation de la crise du crédit aux Etats-Unis, dans l’éventualité d’une recapitalisation publique des organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, et où la banque d’investissement Lehman Brothers, qui ferait face à d’importantes pertes, pourrait solder une partie de ses actifs. Par ailleurs, le secteur immobilier américain est encore loin d’une reprise.

Les places boursières européennes malmenées hier

L’Eurostoxx 50 a reculé de 2,49 %.
Paris a clôturé en forte baisse, le CAC 40 abandonnant 2,61% à 4.332,79 points, plombé par les valeurs financières. BNP Paribas (- 3,97 % à 58,09 euros), Crédit Agricole (- 5,24 % à 13,39 euros), Dexia (- 5,32 % à 8,72 euros), Société Générale (- 4,19 % à 61,71 euros) et Axa (- 6,03 % à 20,325 euros), plus forte chute du CAC 40, ont pâti des nouvelles alertes sur le secteur financier. Natixis a abandonné 4,96 % à 5,94 euros, après qu’un fonds spéculatif américain, Greenlight Capital, a fait part de son opposition à l’augmentation de capital de la banque. EDF (+ 2,02 % à 56,95 euros) est la seule valeur du CAC 40 à avoir progressé sur la séance.
A Francfort, l’indice Dax des trente valeurs vedettes s’est enfoncé de 2,34 % à 6 282,43 points et le MDax, indice des valeurs moyennes, a lâché 1,85 % à 8 242,27 points.
A la Bourse de Londres, le Footsie-100 des principales valeurs de la place a reculé de 2,38 % à 5 320,40 points. Le secteur bancaire terminé dans le rouge tout comme les groupes fonciers. Les assureurs ont fait également grise mine.
L’indice SMI de la Bourse suisse a perdu 1,61 % à 7 115,18 points. UBS a chuté de 5,34 % à 21,26 francs suisses, Credit Suisse perdant 3,02 % à 49,70 francs, alors que Julius Baer a abandonné 4,95% à 65,3 francs. De même les groupes d’assurances ont terminé en berne.
A Amsterdam, l’indice AEX des principales valeurs a lourdement chuté de 2,86 %, clôturant sous la barre symbolique des 400 points à 398,75 points. La banque ING a connu la plus forte baisse, perdant 5,92 % à 20,76 euros. La belgo-néerlandaise Fortis a abandonné quant à elle 5,08 % à 9,15 euros.
L’indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a reculé de 2,34 % à 3 002,40 points.
A Milan, l’indice SP/Mib a perdu 2,11 % à 28 257 points. Le secteur de la construction a terminé en net recul. Recul également pour tout le secteur de l’assurance.
L’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid s’est replié de 2,93 % à 11 335,30 points. Les valeurs bancaires ont souffert. Les groupes de BTP ont également accusé un recul.
Enfin, le PSI-20, indice de la Bourse de Lisbonne, a lâché 2,2 % à 8 350,47 points avec 19 titres sur 20 dans le rouge. Le secteur bancaire est l’un des plus touchés par cette chute.

Même scénario outre-Atlantique

Ce refroidissement général n’a pas épargné Wall Street. La Bourse de New York a fermé en nette baisse hier, inquiète de la détérioration de l’économie après la progression continue de l’inflation, l’effondrement persistant de l’immobilier américain et les difficultés renouvelées de la finance.
Le Dow Jones a perdu 1,14 % et le Nasdaq 1,35 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 130,84 points à 11 348,55 et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 32,62 points à 2 384,36, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a cédé 11,91 points à 1 266,69 (- 0,93 %).
Lundi, le Dow Jones avait perdu 1,55 % et le Nasdaq 1,45 %.
Le secteur financier a pesé sur le marché boursier américain. La banque d’affaires Lehman Brothers, affaiblie par la crise, envisagerait de se séparer de certains actifs, selon le quotidien Wall Street Journal, tandis que des sources de marché ont indiqué qu’elle devait lever de l’argent supplémentaire pour nettoyer ses bilans. L’action, qui a perdu 13,04 % hier, vaut désormais moins du quart de sa valeur par rapport à un an plus tôt.
Dans son sillage, les valeurs bancaires ont été délaissées : Merrill Lynch a abandonné 3,72 %, Bank of America 4,16 %, JPMorgan 3,16 %, Morgan Stanley 3,81 %, Wachovia 4,41 % et Wells Fargo 3,51 %. Le géant de l’assurance AIG a plongé de 5,93 %, les rehausseurs de crédit MBIA et Ambac de 5,49 % et 5,55 % respectivement.
Les poids lourds du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, qui avaient déjà chuté lundi, ont lâché respectivement 2,28 % et 5,01 %. Malgré des démentis, les rumeurs de quasi-nationalisation persistent autour des deux groupes qui détiennent ou gèrent 40 % des prêts au logement aux Etats-Unis.
Par ailleurs, les données macro-économiques n’ont pas rassuré hier.
Concernant le secteur immobilier, les nouvelles ne sont pas bonnes puisque les mises en chantier de logements ont reculé de 11 % en juillet à 965 000, leur niveau le plus faible depuis mars 1991. Pour les analystes, ce recul suggère que le secteur essaie encore d’écouler les nombreuses saisies dues aux défauts de paiements des ménages insolvables.
L’inflation persiste. Sur un an, l’inflation mesurée par les prix à la production a atteint un niveau (+ 9,8 %) plus vu depuis 27 ans.
La banque centrale (Fed) se retrouve dans une position délicate : remonter ses taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation au risque d’enfoncer l’économie, ou les laisser inchangés en courant le risque de voir les prix bondir et affecter davantage la consommation, résument les analystes.

Enfin, en Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé mercredi en légère baisse. L’indice Nikkei a perdu 13,36 points, soit 0,1 %, à 12 851,69 points. L’indice Topix, plus large, a cédé 2,17 points (- 0,18 %) à 1 233,37 points.

Francebourse.com, avec AFP
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