Séance difficile hier au Palais Brongniart. L’indice vedette de la place de Paris a abandonné en clôture quelque 2,61 % pour chuter à 4 332,79 points.
Ce matin, malgré une clôture également en nette baisse à Wall Street, la Bourse de Paris semblait reprendre du poil de la bête. Le CAC a ouvert en hausse de 0,52 % à 4 355,55 points.
Ailleurs en Europe, les indices ont également débuté la séance en hausse alors qu’ils ont également affiché du rouge hier à la clôture. La plupart des bourses ont abandonné hier plus de 2 %, dans un marché plombé par un nouvel accès de faiblesse des valeurs financières et des statistiques américaines décevantes. Ainsi, l’indice Dax des trente valeurs vedettes s’est enfoncé de 2,34 % à 6 282,43 points et le MDax, indice des valeurs moyennes, a lâché 1,85 % à 8 242,27 points. A la Bourse de Londres, le Footsie-100 des principales valeurs de la place a reculé de 2,38 % à 5 320,40 points. A Amsterdam, l’indice AEX des principales valeurs a lourdement chuté de 2,86 %, clôturant sous la barre symbolique des 400 points à 398,75 points. L’indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a reculé de 2,34 % à 3 002,40 points. A Milan, l’indice SP/Mib a perdu 2,11 % à 28 257 points. L’indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid s’est replié de 2,93 % à 11 335,30 points. Le PSI-20, indice de la Bourse de Lisbonne, a lâché 2,2 % à 8 350,47 points. Enfin, l’indice SMI de la Bourse suisse a perdu 1,61 % à 7 115,18 points.
Outre Atlantique, les marchés ont terminé la séance en repli. Le Dow Jones a perdu 1,14 % et le Nasdaq 1,35 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 130,84 points à 11 348,55 et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 32,62 points à 2 384,36, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a cédé 11,91 points à 1 266,69 (- 0,93 %).
Plusieurs facteurs ont pesé hier sur les indices américains et notamment des statistiques décevantes, la remontée des cours du pétrole ainsi que la mauvaise santé du secteur financier.
Et ce sujet d’inquiétude est loin d’être apaisé. La banque d’affaires Lehman Brothers, affaiblie par la crise, envisagerait de se séparer de certains actifs, selon le quotidien Wall Street Journal, tandis que des sources de marché ont indiqué qu’elle devait lever de l’argent supplémentaire pour nettoyer ses bilans. L’action, qui a perdu 13,04 % hier, vaut désormais moins du quart de sa valeur par rapport à un an plus tôt.
Goldman Sachs a décidé de dégrader ses estimations de bénéfice par action pour cinq grandes banques d’investissement américaines pour le troisième trimestre. De nouvelles dépréciations d’actifs seraient à prévoir.
De son côté, un ancien chef économiste au Fonds Monétaire International (FMI), Kenneth Rogoff, a indiqué hier que « le pire restait à venir », prédisant même la faillite d’une grande banque américaine, selon le site de la BBC.
Du côté des devises, l’euro reculait face au dollar ce matin sur les Bourses asiatiques, le billet vert s’étant bien repris après avoir chuté dans le sillage des indicateurs américains tombés hier. Vers 08h00 à Paris, l’euro valait 1,4765 dollar pour un euro contre 1,4783 dollar hier soir, après avoir plongé hier matin à 1,4631 dollar pour un euro, son plus bas niveau face au billet vert depuis le mois de février. L’euro a atteint un pic à 1,60 dollar à la mi-juillet.
Le dollar se reprend, porté notamment par les craintes de récession en zone euro et par le repli des cours du brut. Certains courtiers estiment cependant que le rebond du billet vert est trop brutal et que les récents gains du billet vert pourraient s'évaporer rapidement.
On attend aujourd’hui le compte-rendu du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre et les stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis. A suivre également en zone euro les chiffres de la production du bâtiment en juin.
