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Etats-Unis : L’inflation inquiète

Article du 20/08/2008

La Bourse de New York a fermé en nette baisse hier, inquiète de la détérioration de l’économie après la progression continue de l’inflation, l’effondrement persistant de l’immobilier américain et les difficultés renouvelées de la finance.
Le Dow Jones a perdu 1,14 % et le Nasdaq 1,35 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 130,84 points à 11 348,55 et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 32,62 points à 2 384,36, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a cédé 11,91 points à 1 266,69 (- 0,93 %).
L’inflation reste un dossier épineux. La banque centrale (Fed) se retrouve dans une position délicate : remonter ses taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation au risque d’enfoncer l’économie, ou les laisser inchangés en courant le risque de voir les prix bondir et affecter davantage la consommation, résument les analystes. Le taux directeur de la Fed est actuellement fixé à 2 %.
Les chiffres sont pas pour la rassurer. Les prix de gros ont bondi en juillet, affichant sur un an leur hausse la plus marquée en 27 ans.
Les prix à la production ont progressé de 1,2 % en juillet par rapport à juin tandis que l’indice de base (hors alimentation et énergie) accélérait à + 0,7 %. Sur un an, l’inflation mesurée par les prix à la production a atteint 9,8 %, soit le niveau le plus élevé depuis juin 1981, et 3,5 % pour l’indice de base, ce qui est la hausse la plus marquée depuis 1991.
En juillet les prix de l’énergie et de l’alimentation se sont tassés. Mais en dehors de ces secteurs volatils, des augmentations ont été enregistrées pour les prix des machines-outils, des équipements de transport ou encore des emballages alimentaires.
« Le bond de l’indice de base ne s’explique pas par une seule catégorie, ce qui indique que les industriels répondent à la hausse des coûts en amont en augmentant leurs propres prix », a estimé Aaron Smith de Moody’s economy.com. C’est la grande crainte des analystes : que les entreprises, à force de voir augmenter leur facture de matières premières, ne répercutent les hausses sur leurs propres clients.
Généralement, les entreprises préfèrent rogner sur leurs marges bénéficiaires, surtout dans un contexte de ralentissement de la demande comme c'est le cas avec la crise économique actuelle. La semaine dernière, les chiffres inquiétants sur les prix à la consommation publiés la semaine dernière avaient fait ressortir une hausse de 5,6 % de l’inflation sur un an.

Francebourse.com, avec AFP
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