Colombie : Sauver Ingrid Betancourt est « une cause nationale pour la France »
Article du 06/03/2008
Alors que les tensions restent très vives entre le Venezuela, l’Equateur et la Colombie, suite à l’incursion colombienne en territoire équatorien contre la guérilla des Farc, opération qui a abouti à la mort du numéro deux du mouvement rebelle, Nicolas Sarkozy ne compte pas lâcher l’affaire. Dans une interview à la chaîne colombienne Canal-RCN, le président français assure qu’il compte « tout faire pour sauver » l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, soulignant que c’est « une cause nationale pour la France ». « Mon devoir c’est de tout faire, je dis bien tout faire pour sauver une femme qui est aujourd’hui en danger de mort » et « je ne négligerai aucune piste et aucun effort pour obtenir la libération de cette femme. Six ans de calvaire cela suffit ! », déclare Nicolas. Sarkozy.
Le chef d’Etat français prévient la guérilla colombienne que « le refus d’une réponse humanitaire sur Ingrid Betancourt sonnerait le glas définitif de toute espérance de discussions dans un cadre plus large ». « Je dis au chef des Farc, à M. (Manuel) Marulanda qu’il a sur les épaules le poids de la responsabilité de la vie ou de la mort d’une femme et qu’il mesure bien la décision qu’il va prendre ». « Les Farc sont inscrites sur une liste d’organisations terroristes, à eux de savoir s’ils veulent en sortir ou s’ils veulent y rester. S’ils laissent mourir Ingrid Betancourt, il est sûr qu’il n’y aura aucune discussion. S’ils sauvent Ingrid Betancourt, alors peut-être que le monde les regardera un peu différemment », conclut le président français.
