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Colombie : Hugo Chavez en médiateur ?

Article du 21/08/2007
Le président vénézuélien Hugo Chavez a lancé lundi soir un appel à son homologue colombien ainsi qu'au chef historique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Manuel Marulanda, pour faciliter un échange humanitaire, à l'issue de sa rencontre avec des proches d'otages détenus par les guérilleros.
Le chef d'Etat vénézuélien a demandé « du fond du cœur » au président colombien Alvaro Uribe et à Manuel Marulanda, « de faciliter la tâche » pour l'échange d'otages et de « ne pas bloquer le jeu qui pour l'heure l'est », dans un discours retransmis sur la chaîne de télévision nationale.
« Marulanda, je te parle depuis le palais de Miraflores, dans lequel j'aimerais te voir », a lancé Hugo Chavez au chef historique de la guérilla communiste. « Je ne te connais pas et je souhaite seulement apporter mon aide et parvenir à un accord pour un échange humanitaire ».
Hugo Chavez a reçu dans la soirée de lundi des proches d'otages, dont la mère de l'ex-candidate des Verts à la présidentielle colombienne, Ingrid Betancourt après avoir été mandaté par Bogota pour intervenir dans l'échange des 45 otages réclamés par les FARC contre la libération de 500 des leurs emprisonnés.
Hugo Chavez a également rappelé dans cette adresse à Manuel Marulanda la mission confiée à « son amie, notre amie », la sénatrice de gauche colombienne, Piedad Cordoba, désignée la semaine dernière par le président Uribe comme intermédiaire chargée d'ouvrir un dialogue avec la guérilla.
L'implication dans l'échange d'otages du dirigeant vénézuélien, socialiste ouvertement apprécié par les rebelles marxistes, avait été saluée par la plupart des proches des otages.
Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt, qui a passé le cap des 2.000 jours de captivité la semaine dernière, a expliqué au chef de l'Etat vénézuélien que les FARC avaient proposé à la France un « geste humanitaire » en échange de la libération de Rodrigo Granda, considéré comme le ministre des Affaires étrangères de la guérilla.
« La guérilla avait offert aux Français d'effectuer un geste humanitaire, dont nous ne savons ce qu'il pouvait être », a-t-elle expliqué, soulignant que la proposition avait tourné court à la suite d'un incident armé fin juillet dans le sud-est de la Colombie ayant entraîné la mort de 11 députés provinciaux prisonniers des FARC.
La mort des députés est survenue à la suite de l'attaque d'un campement de la guérilla par des militaires, selon les FARC, pendant un accrochage entre deux factions rivales des FARC, selon les autorités colombiennes.
Rodrigo Granda a été libéré le 4 juillet par Alvaro Uribe à la demande du président français Nicolas Sarkozy. Désigné par les FARC comme « vérificateur » d'un éventuel échange humanitaire, il s'est depuis rendu à La Havane.

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