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Colombie : Nicolas Sarkozy pourrait rencontrer les Farc

Article du 04/12/2007
Le gouvernement colombien veut traiter directement, et en présence d'un représentant de la France, avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC - guérilla marxiste), pour négocier la libération de 45 de leurs otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Le Haut commissaire colombien pour la paix Luis Carlos Restrepo a annoncé mardi lors d'une conférence de presse qu'il partait le soir même pour Paris afin de demander au président français Nicolas Sarkozy de participer à une éventuelle rencontre en Colombie avec les FARC.
« Nous espérons que la France nous accompagnera de manière étroite dans cette initiative », a-t-il indiqué, en soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une médiation, mais d'une initiative entre « alliés ».
Carlos Restrepo, a souligné que son gouvernement considérait « la France comme une alliée naturelle, parce qu'Ingrid Betancourt est citoyenne colombienne et française ».
La présidence française a indiqué mardi soir qu'elle réfléchissait avant de se prononcer sur la proposition du gouvernement colombien.
« On n'a pas le droit de se tromper, nous avons besoin d'un peu de réflexion », a expliqué un haut responsable français.
Nicolas Sarkozy entend se rendre en Colombie « pour y être utile », a-t-il souligné, rappelant que la priorité du chef de l'Etat français était la libération d'Ingrid Betancourt et des autres otages.
Le gouvernement colombien a rendu publiques la semaine dernière des preuves de vie de seize otages des FARC, dont une vidéo et une lettre de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis cinq ans et demi.
Un « commandant » des FARC a insisté le 1er décembre sur le rôle « très important » du chef de l'Etat français dans la suite à donner aux négociations après la décision du président colombien Alvaro Uribe de mettre un terme à la médiation du président du Venezuela Hugo Chavez.
« Le président Sarkozy peut jouer un rôle très important pour que le processus d'échange d'otages reprenne son cours initial qui produisait de bons résultats avec Hugo Chavez », a affirmé le « commandant » rebelle Ivan Marquez.
Carlos Restrepo a souligné que la proposition colombienne d'impliquer la présidence française visait à « éviter que les FARC ne fassent le cirque de la démilitarisation ».
« Je suis prêt à me rendre, sans sécurité, dans l'endroit qu'ils fixeront eux-mêmes », a-t-il annoncé.
Le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos a précisé sur la radio privée Caracol qu'en cas de rencontre entre Carlos Restrepo et les rebelles, ces derniers bénéficieraient de « toute la collaboration des militaires », mais il a averti qu'il « n'est pas question de discuter d'une zone démilitarisée ».
Les FARC exigent la démilitarisation des municipalités de Florida et Pradera, dans le sud-ouest de la Colombie, comme préalable à toute négociation sur les otages.
Selon Laura Gil, universitaire spécialiste des affaires internationales, cette nouvelle initiative risque de se heurter aux mêmes obstacles. « Les FARC vont a nouveau poser l'exigence d'une zone démilitarisée et nous reviendrons au point de départ », a estimé l'enseignante.
Les FARC, principale guérilla de Colombie avec 17 000 hommes, réclament la libération de 500 des leurs en échange d'un groupe de 45 otages, dont trois Américains et Ingrid Betancourt.

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