La brèche est faite. Une partie de la clôture séparant le territoire de Gaza et l’Egypte a été détruite à coup d’explosifs et de bulldozers. Des milliers de Palestiniens se sont engouffrés dans la brèche avec l’espoir d’échapper au blocus qui étouffe la banque de Gaza.
Selon des témoins, cette entrée illégale sur le territoire égyptien servirait à ravitailler Gaza en nourriture, carburant et cigarettes, achetés à Rafah, à cheval à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte.
L’Egypte a tout de même déployé 2 000 membres des forces de sécurité pour assurer le calme et la protection des ressortissants.
Cet exode intervient au lendemain d’une manifestation organisée par le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, devant le terminal de Rafah pour protester contre le blocus de la bande de Gaza imposé par Israël. Les manifestants demandaient aux Egyptiens d’ouvrir le point de passage, fermé quasiment en permanence depuis juin 2006. Les forces égyptiennes ont échangé des tirs avec des hommes armés présents parmi les manifestants. Quatre Palestiniens et un garde égyptien ont été blessés par balles.
Depuis le 17 janvier, Israël a imposé un blocus de la bande de Gaza en riposte à la multiplication des tirs de roquettes palestiniennes contre le sud de son territoire. Hier toutefois, Israël a desserré son étau autorisant la livraison de 360 000 litres de mazout destinés à l’unique centrale électrique de la bande de Gaza.
