Les Palestiniens continuent de s’engouffrer dans la brèche ouverte dans le mur qui sépare la bande de Gaza du territoire égyptien. La poursuite du blocus a en effet amené les Palestiniens à faire preuve d’audace et de débrouillardise pour s’approvisionner notamment en produits alimentaires, des cigarettes, du ciment et des produits électroniques.
Le président égyptien Hosni Moubarak aurait ordonné à la police égyptienne de laisser passer les Palestiniens pour qu’ils puissent « acheter des produits alimentaires et puis retourner chez eux ». Les responsables israéliens ont rejeté sur l’Egypte la responsabilité de la gestion de la situation, tout en s’inquiétant sur la nature des produits qui peuvent ainsi pénétrer dans Gaza et tomber entre les mains du Hamas ou d’ « autres groupes terroristes ».
En attendant la levée du blocus israélien imposé le 17 janvier en représailles aux tirs de roquettes palestiniennes, la population de Gaza se rue donc en masse vers la partie égyptienne de la ville de Rafah, à cheval sur la frontière, et vers El-Arich, plus à l’ouest, pour se ravitailler. Qui plus est, à des prix moins chers que ceux pratiqués à Gaza. De nombreux commerçants de Gaza font la navette, achetant en Egypte des marchandises qu’ils revendent avec une marge importante chez eux.
