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Bourse de Paris : Rebond

Article du 23/01/2008

Mnemo : PXI


Hier, la Bourse de Paris a terminé en nette hausse. Le CAC a repris en clôture 2,07 %, au terme d’une séance très agitée, marquée par l’abaissement des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine et durant laquelle le volume des transactions a été exceptionnellement élevé, à 16 milliards d’euros.
L’indice parisien a regagné 98,09 points à 4 842,54 points, ce qui est cependant loin de compenser sa chute de 6,83 % lundi, et, au-delà, les cinq séances de baisse consécutives qu’il avait enchaînées. Depuis le début de l’année, le CAC 40 affiche un recul de 13,7 %.
Ce matin, la Bourse de Paris a ouvert en hausse. L’indice CAC 40 gagnait 2,19 % à 4 948,51 points.

Les Bourses du Vieux Continent se sont redressées hier à l’exception de Francfort qui a terminé sur un léger recul de 0,31 %, loin de sa dégringolade de 7,16 % lundi. Londres a progressé de 2,90 %. Zurich, Amsterdam, Madrid et Milan ont également fini la séance largement dans le vert.

Hier, Wall Street a terminé en nette baisse mais a toutefois réduit fortement ses pertes, finalement rassurée par l’intervention d’urgence de la Réserve fédérale qui a abaissé drastiquement son taux directeur de trois quarts de point, après un mouvement de panique initial.
Alors qu’il avait plongé de près de 4 % à l’ouverture, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a perdu 1,06 % à 11 971,19 points, terminant sous les 12 000 points pour la première fois depuis novembre 2006. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a abandonné 2,04 % à 2 292,27 points, alors que l’indice élargi Standard and Poor’s 500 a reculé de 1,11 % à 1 310,50 points.
Les opérateurs ont chaleureusement applaudi l’action des autorités monétaires américaines mais ils restent toutefois sur leurs gardes, de nombreux nuages noirs continuant à planer sur l’économie mondiale.
Depuis le début de l’année 2008, le Dow Jones a déjà perdu 9,75 %, le Nasdaq 13,57 % et le SP 500 10,75 %.
A une semaine de sa prochaine réunion de politique monétaire, la Réserve fédérale (Fed) a donc décidé d’urgence une baisse de son principal taux directeur de 0,75 point à 3,50 %.
« La bonne nouvelle est que la Fed montre qu’elle fait son travail quand l’instabilité des marchés financiers risque de mettre à mal l’économie mondiale. La mauvaise nouvelle est que l’atmosphère est devenue tellement mauvaise que la Fed n’a pas pu attendre jusqu’à sa réunion du 30 janvier », a souligné Avery Shenfeld, économiste de CIBC World Markets.
La baisse des taux d’intérêt de la Fed est perçue comme nécessaire pour rendre moins cher le crédit et donc redynamiser la consommation, clef de voûte de la croissance, ainsi que la situation financière des banques, qui ont perdu des milliards de dollars d’actifs à cause de l’effondrement du secteur des prêts immobiliers à risque (« subprime »). Mais, « il faut au moins six mois pour que les premiers effets d’une baisse des taux se fasse ressentir, et au moins un an pour en avoir les effets complets », a rappelé Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald.
« Le cauchemar n’est peut-être pas fini. Les investisseurs ne sont pas complètement convaincus que l’action de la Fed empêchera l’économie américaine de glisser dans la récession, si ce n’est déjà fait », a expliqué Astro del Castollo, directeur chez First Grade Holdings à Manille.
Par ailleurs, soulignant un contact étroit avec ses homologues étrangers, le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a aussi laissé espérer de nouvelles mesures en faveur de l’immobilier, le secteur à l’origine de la tourmente, alors même que le plan de relance économique, aux détails encore flous, du président Bush présenté vendredi, n’avait pas convaincu.

En Asie, cette décision de la Fed a aussi fait ses effets. Les Bourses d’Asie-Pacifique ont repris quelques forces mercredi. A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l’indice Nikkei des principales valeurs a terminé en hausse de 2,04 %, après une spectaculaire dégringolade de plus de 9 % au cours des deux séances précédentes. Le marché tokyoïte a progressé de jusqu'à 3,90 % en tout début de journée avant de s’essouffler.
A Hong Kong, l’indice Hang Seng bondissait de 5,29 % à la mi-séance, après s’être effondré de 8,65 % la veille, la plus lourde chute de son histoire.
A Sydney, l’indice S&P/ASX 200 a terminé la journée en hausse de 4,35 % après une baisse de douze séances d’affilée, la plus longue en un quart de siècle.
A Bombay, l'indice Sensex a ouvert en hausse de 4,62%.
Toujours à la clôture, Séoul progressait de 1,21 %, Manille de 2,68 % et la Nouvelle-Zélande 0,23 %.
En milieu de séance, Jakarta progressait de 4,61 %, tandis que Singapour revenait prudemment en terrain neutre (- 0,03 %) après un démarrage en fanfare.
A contre-courant du reste de la région, l’indice composite de Shanghaï cédait 0,58 % à la mi-séance et Taïpeh a terminé en fort repli de 2,29 %.

Du côté du pétrole, les dégâts ont été limités. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février, dont c’était le dernier jour de cotation, a clôturé à 89,85 dollars, en baisse de 72 cents, sur des craintes non dissipées d’une baisse de la demande pétrolière qui résulterait d’une entrée en récession de l’économie américaine – les Etats-Unis sont le premier consommateur mondial d’énergie.

Aujourd’hui, les opérateurs seront attentifs à la publication des dépenses de consommation des ménages français en décembre ; des entrées de commandes dans l’industrie de la zone euro pour novembre ; à l’estimation préliminaire du PIB britannique au quatrième trimestre et au compte-rendu du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre ; enfin, aux stocks américains de pétrole.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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