La semaine a bien mal commencé avec un CAC 40 qui a dévissé hier en clôture de 6,83 %. De quoi faire planer l’ombre d’un krach boursier.
Paris n’a pas été la seule place tourmentée hier : les marchés européens et asiatiques (les marchés américains étant fermés) ont été vivement chahutés lundi. La crise boursière s’est amplifiée lundi sur toutes les places mondiales et le montant des transactions a été très élevé, signe d’une grande nervosité.
La faute à une série de mauvaises nouvelles macroéconomiques et de mauvais résultats d’entreprises et au plan de relance de George Bush pour éviter le marasme américain. Plan qui au lieu de mettre de l’eau sur l’incendie a jeté de l’huile sur le feu. Aujourd’hui, les opérateurs craignent de plus en plus que l’économie américaine, la première mondiale, ne tombe en récession.
Et ces inquiétudes se sont traduites hier par un for mouvement de « sell off », un mouvement de panique qui a traduit l’idée fixe des opérateurs de marchés : vendre « à tout prix » pour dégager du « cash ». Ce qui explique que des valeurs ayant le plus progressé en 2007 comme ArcelorMittal aient été touchées hier alors qu’elles ne sont pas directement des victimes de la crise des « subprimes », la racine du mal.
La peur est donc ce qui alimente les marchés depuis ce début d’année et, depuis le 1er janvier, le CAC 40 a perdu plus de 17 % et le CAC Mid&Small près de 18 % - il revient sur ses niveaux de la fin 2005.
Toutes choses étant égales par ailleurs, ce choc boursier rappelle à maints égards celui de la bulle Internet en 2001, celui de 1997-1998, celui de 1987 … On peut aller jusqu’à parler du quatrième krach en un peu plus de 20 ans. Hier, le CAC 40 a même subi sa plus forte chute depuis le 11 septembre 2001. L’indice a marqué un plus bas sur la barre des 4 500 points et, revenu à ses niveaux de 2006, il flirte à présent autour des 4 600 points. Hier, Londres a cédé 5,48 %, Francfort 7,16 %, Madrid 7,54 %, Milan 5,17 % et la Bourse suisse 5,26 %.
Aujourd’hui, la Bourse de Paris a ouvert de nouveau en forte baisse dans le sillage des marchés asiatiques, l’indice CAC 40 perdant 2,57 % à 4 622,70 points. Comme la veille, les investisseurs redoutent à la fois une récession aux Etats-Unis, qui pourrait se propager à l’ensemble de l’économie mondiale, et une crise majeure du système financier, plombé par les difficultés des rehausseurs de crédit.
Tout baisse : même le pétrole perd 4,45 % à 85,92 dollars et la parité euro/dollar chute également (un euro pour 1,44 dollars).
