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Bourse de Paris : Du vert

Article du 22/01/2008

Mnemo : PXI


Le « lundi noir » boursier que nous avons connu hier a propagé la crainte que l’économie, non plus seulement américaine mais mondiale, ne ralentisse fortement.

Aujourd’hui, la Bourse de Paris a joué au yo-yo tout au long de la séance, alternant des incartades dans le vert puis dans le rouge.
Hier, l’indice CAC 40 a plongé de 6,83 %, la chute la plus importante en une seule séance depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Ce soir, le CAC 40 termine en hausse de 2,07 % à 4 842,54 points. L’indice parisien a perdu 13,74 % depuis le 1er janvier.

Wall Street a ouvert en nette baisse après un lundi férié. Vers 17h30, l’indice Dow Jones reculait de 1,15 % à 11 959,57 points. Le Nasdaq Composite perdait 1,78 % à 2 298,36 points.
Le début de la séance a été marqué par l’annonce par la Réserve fédérale de l’abaissement de son taux directeur. La Fed a en effet baissé de trois quarts de point son principal taux directeur pour le ramener à 3,50 % désormais, donnant corps aux rumeurs qui circulaient sur les marchés. La banque centrale a aussi abaissé dans les mêmes proportions son taux d’escompte, utilisé dans les situations d’urgence, à 4 %. Cette baisse de trois-quarts de point est du jamais vu depuis la mise en place du système des taux actuel, au début des années 1990.
Le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed a pris sa décision « à la lumière de l’affaiblissement des perspectives économiques et des risques accrus pesant sur la croissance ».
Mais cette mesure a été largement perçue comme une réponse à la débâcle boursière, a commenté Marie-Pierre Ripert, économiste de Natixis. « La bonne nouvelle est que la Fed dit aux marchés qu’elle est sur le pont quand il y a un risque de voir l’instabilité des marchés financiers frapper l’économie mondiale », a estimé Avery Shenfeld, de CIBC World Markets.
« La mauvaise nouvelle est que la confiance s’est tellement détériorée que la Fed n’a pas pu attendre sa réunion de la semaine prochaine », a-t-il ajouté. Il est en effet extrêmement rare que la Fed intervienne entre ses réunions habituelles. La dernière fois qu’elle l’avait fait, c’était en août mais uniquement pour abaisser son taux d’escompte. Il faut remonter à 2001, après les attaques du 11 septembre, pour retrouver une baisse d’urgence du taux directeur.
La banque centrale va continuer à surveiller la situation et se dit prête à « agir en temps voulu, et si besoin est », pour contrer les risques pesant sur l'économie.

Les Bourses des principales monarchies pétrolières du Golfe, dont celle de l’Arabie saoudite, ont plongé mardi. L’indice du marché saoudien Tadawul All-Shares Index (TASI) a perdu 9,7 %, terminant la journée sous la barre psychologique de 10 000 points, à 9 338,54 points. Le maximum de fluctuation autorisé à la baisse pendant une seule journée est de 10 %. C’est la pire journée de ces deux dernières années dans le royaume : l’ensemble des 109 compagnies cotées ont terminé en baisse.
Comme à Ryad, les six autres bourses des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui s’étaient nettement redressées l’an dernier, ont perdu la plupart de leurs gains lors d’une journée particulièrement nerveuse.

En Amérique latine, la tendance était à la hausse. La bourse de Mexico s’inscrivait en ouverture sur une progression de 3,27 % et celle de Sao Paulo au Brésil de 3,11 %.

En revanche, dans la matinée, ce fut la dégringolade en Asie, où les places boursières étaient paniquées par les perspectives de récession aux Etats-Unis, gros client des exportations de la région.
La dégringolade a dépassé 5 % à Tokyo, 7 % à Shanghai et 8,65 % à Hong Kong. L’indice de la Bourse de Bombay en Inde a chuté de 4,97 % à la clôture, après que les échanges eurent été suspendus pendant une heure à cause d’un plongeon de près de 10 % à l’ouverture par crainte d’une récession aux Etats-Unis. La Bourse de Bombay avait déjà dévissé lundi, cédant 7,41 % à la clôture, sa plus forte baisse jamais enregistrée en une séance.
La Bourse de Séoul, qui a également suspendu ses échanges en milieu de séance après une chute de 6,23 %, a clôturé en très forte baisse de 4,4 %.
La Bourse de Jakarta a enfin clôturé sur une chute de 7,7 %, à 2 294,52 points. Le principal indice de la Bourse indonésienne a perdu 16 % depuis le début de l’année et a reculé de 19 % par rapport à son record établi le 9 janvier, à 2 830 points.

Par ailleurs, les craintes d’un ralentissement mondial ont nettement fait chuter les prix du pétrole. Toutes les matières premières sont de toute façon sous pression. Le pétrole abandonne ce soir 1 % à 98,02 dollars.
Le baril de brut a désormais perdu plus de 12 dollars par rapport à son record absolu (100,09 dollars) établi le 2 janvier. Après un « lundi noir » comme celui d’hier, « les prévisions de demande pétrolière pourraient être révisées à la baisse et nous pourrions avoir un excédent de pétrole sur le marché bien plus grand qu’on ne l’imagine », souligne Simon Wardell (Global Insight). « Quand les Etats-Unis éternuent, le reste du monde s’enrhume », résume Phil Flynn (Alaron trading). Un ralentissement économique dans le monde serait préjudiciable à la demande pétrolière, dont l’explosion dans les pays émergents tels la Chine ou encore l’Inde, a notamment favorisé l’escalade récente des prix.

Du côté des devises, l’euro grimpe de 1,24 % face au billet vert à 1,4625 dollar pour un euro.
Le yen se déprécie : l’euro grimpe de 2,06 % face à la devise nippone à 156,19 yens pour un euro.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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